Plein la vue

Elles n'étaient pas sitôt en place que j'ai eu un mouvement de recul, estomaquée. Pendant un moment, l'air a cessé de s'acheminer à mes poumons. Incapable d'émettre le moindre son, mes yeux ébahis sautaient d'un objet à l'autre, alors que ma bouche restait ouverte sur une exclamation qui refusait de se faire entendre. La stupeur a peu à peu cédé le terrain à l'excitation. Et là, mes cordes vocales ont pu vociférer un WOW!

C'est que je voyais tout. Un peu comme si un mal-entendant se mettait subitement à entendre tous les sons ambiants. Toutes les conversations environnantes, la musique de plafond, les battements de son coeur, le scrouch-scrouch de quelqu'un qui se gratte, tout, quoi! Et ben je voyais tout ce qui ce qui m'entourait avec une soudaine clarté inouïe. Je pouvais lire tous les petits caractères sur les petites bouteilles d'échantillons de liquide pour lentilles cornéennes alignées sur le comptoir de mon optométriste.

Miracle!

Je ne pouvais m'arrêter de regarder. Mes yeux gambadaient d'un objet à l'autre loin ou près. Wouh! La correction de la vue la plus précise que j'ai jamais eue! Cela fait pourtant des siècles que je porte des lentilles cornéennes, mais là, avec c'te presbytie, c'était l'enfer. Tout partout dans la maison traînaient ces petites lunettes d'appoint qui finissaient par m'étourdir plus qu'autre chose. Vive les lentilles semi-rigides. Ce sont les cadillacs des verres de contacts. Un confort inégalable et une précision de correction difficile à accoter. Depuis des années je porte ce genre de lentille, mais avec une correction pour myopie seulement. Je pouvais voir une mouche sur un tronc d'arbre à des pieds de distance, alors que de près j'avais peine à signer mon propre nom...
Mais pourquoi ne me suis-je pas offert ce cadeau avant aujourd'hui? M'enfin... c'est maintenant qui compte!

Bref, j'étais quasiment contente de signer cette facture que je voyais un peu trop clairement...

Et en plus, je suis à regarder ma télé HD. Non mais c'est presque trop!

HD

Wouh!!
Nous avons fait l'acquisition d'un nouveau téléviseur à écran plat de 40" le weekend dernier. Jusqu`à hier matin, la nouvelle bébelle ne m'avait pas émoustillé outre mesure. Oui, l'image était beaucoup plus grande (mon vieux téléviseur n'avait que 20" d'écran) mais la qualité d'image me laissait perplexe. "À quoi bon payer pour obtenir... ça?" me disais-je intérieurement pour ne pas péter la balloune de l'Homme.

Mais hier matin, un charmant jeune homme de la compagnie de câble locale est venu faire les branchements afin que le décodeur puisse nous mettre des pixels plein la vue. Woah! Moi qui boude la télé depuis au moins deux ans, j'en ai pitonné un coup! À un moment donné, j'étais à deux doigts de composer le numéro pour commander cet engin à vapeur servant à nettoyer presque toutes les surfaces que Louise-Josée Mondoux vantait en nous montrant, avec ses belles mains pleines de bagues et ses grands ongles brillants, toutes les belles petites brosses et autres accessoires que nous pouvions obtenir sans frais supplémentaire . Même que si j'avais appelé tout de suite, j'en aurais obtenu deux!

Clic! Les nouvelles. Oh boy! J'pensais pas qu'ils avaient autant de fond de teint dans la face!

Clic! La Petite Maison dans la Prairie. Bon... c'est pas en HD, mais je ne les avais jamais si bien vu. Avec le recul, Laura Ingals n'était pas si jolie que ça...

Clic! Un film dans lequel une équipe de jeune gens est en train de faire de l'arpentage alors que l'un d'entre eux se fait piquer par un moustique géant et que des dinausores gambadent un peu partout. Bof... mais les images sont impressionnantes!

Clic! Historia. Alors là, oui! "La Légende Vraie de la Touf Effeil" . Passionnant. Je l'ai regardé jusqu'à la fin. C'est un film documentaire. Génial. Si vous avez l'occasion de mettre la main là-dessus, c'est vraiment intéressant. Ce n'était pas en HD, mais je m'en suis rendue compte juste à la fin...


Je crois que je vais me réconcilier avec la télé. En espérant que HD ne soit pas synonyme de Haute Dépendance!

Brun Karma 1 : True Colors

En écho à un billet de Ticklebear intitulé True Colors, voici ma vénérée égouine.



Vous allez l'aimer!
Ignares... pfff!

De moé à toé (vivant)

Ce blogue est un peu tranquille ces temps-ci car je suis moi-même assez peinarde par les temps qui courent. Rien de bien stimulant pour donner envie de partager quelque chose ici.

Je pourrais bien vous parler du dernier groupe qui est venu séjourner à l'hôtel ce weekend mais ces gens étaient tellement déprimants, que juste d'en parler pourrait me rachever! Disons que les Bougon étaient des gens d'une grande classe et d'un raffinement exquis à comparer à ces rustres incultes et mal-embouchés que nous avons eu à accueillir. Pouah!

Quand pour une dame, élégance rime avec costume de guidoune, ça me désole un peu. Quand ces dames reviennent d'aller fumer sur la terrasse (sans manteau, juquées sur leur chaussures de péripatéticiennes, vêtues de miniscules robes moulantes cheaps à ras la forêt vierge... euh... retirons le "vierge", les cheveux décolorés et figés dans le fixatif), qu'elles entrent dans le lobby transies et que l'une d'entre elles s'écrie "Heille!! Y'a un feu icitte, v'nez vous chauffer l'cul!" à plein poumons emboucanés devant les autres clients, celà me gêne un peu.
Loin de moi l'idée de porter un jugement sur mes semblables(?), mais... bout de viarge, que c'est pas fort!
Quand le lendemain matin, un de ces messieurs arrive au comptoir de la réception dans sa vieille robe de chambre brune usée arborant un logo Harley Davidson et ouverte sur son corpulent abdomen poilu laissant entrevoir un sous-vêtement douteux, je me dis que je suis dont fière de travailler dans un établissement 4 étoiles...

M'enfin... comme je le dis toujours, heureusement qu'il y a la musique dans la vie!

Et je viens de tomber sur une vidéo de mon Ane Brun adorée (pas âne brun, là... ) qui me berce l'âme et me réconcilie un peu avec la race. C'est une reprise à sa façon de From me to You des Beatles live (d'où le titre recherché de ce billet), que vous pouvez visionner, si le coeur vous en dit, par ici.

Regard de braise

J'étais juste allée me faire vérifier un oeil. Tant qu'à y être, j'ai demandé un examen de la vue. Ah, et puis tant qu'à y être, pourquoi pas de nouveaux verres de contact? Avec foyers intégrés.

...alors je n'aurai plus jamais froid aux yeux!

Baôn, la St-Valentin asteure...

Pour ceux qui suivent ce blogue depuis un certain temps, vous avez probablement eu l'occasion de constater à quel point j'adooooore toutes ces fêtes commerciales à la con (yeah, sure!). On commence tout juste à se remettre de deux mois de lavage de cerveau à grand coup de musique insupportable à l'occasion des Fêtes, que v'là-t'y pas que l'on doive maintenant se taper la vision de ti-coeurs rouges à perte de vue.

Non mais y'a tu moyen d'avoir la paix?!?

Il fut un temps où la St-Valentin consistait en l'échange de billets doux entre amoureux. C'est pas mignon, ça? Et beaucoup plus personnel, me semble, qu'une de ces boîtes de chocolats en coeur usinées en série, parfaites pour se débarasser sans effort d'une "obligation" en échange d'une certaine paix conjugale. D'ailleurs, que se passe-t'il, les 364 autres jours de l'année? On se prend pour acquis?

À moins de jouer le jeu du kitch à fond, ce qui pourrait être amusant.

Roméo arrive dans une effluve de Old Spice, la chevelure gominée, le sourire Crest étincelant derrière un immense bouquet de roses rouges et une boìte de chocolat en coeur avec la bordure en dentelle. Juliette lui ouvre la porte, moulée dans une ébouissante robe rouge satinée recouvrant d'affriolants sous-vêtements de dentelle (que serait la St-Valentin sans dentelle!) dont des jarretelles... en dentelle, bien sûr, retenant des bas de soie, et un inconfortable string lui éraflant l'arrière-train et que si, ô malheur, un vent venait à lui échapper, on entendrait sûrement un sifflement de bouilloire.
Un joli petit tablier lui ceint la taille car elle est en train de mettre la dernière touche au souper qu'elle prépare pour Roméo, juquée sur des chaussures stilettos. Neuves. Inutile de spécifier que la démarche, étant donné le string et les galoches, manque un peu de grâce. Mais Roméo est tellement ébloui par le sourire rubis et un peu crispé de sa belle, qu'il ne remarque même pas son pas raide.
Quelques verres de champagne plus tard, sur fond de musique romantique genre James Last, le bon repas consommé et les assiettes sales pitchées sur le comptoir de cuisine, on passe à l'incontournable fondue au chocolat. Et que je te trempe la fraise, que je te mord la moitié de la fraise, et que je te partage l'autre moitié de la fraise directement de ma bouche...
La fondue terminée, Juliette a le rouge à lèvres contourné de chocolat. Roméo a maintenant, lui aussi, du rouge à lèvres et du chocolat jusqu'aux oreilles. Et c'est les yeux dans la graisse de binne que les tourtereaux dansent un slow langoureux, Roméo la face dans le décolleté de Juliette car sur ses stiletto elle le dépasse maintenant d'une tête. Oups, un peu de chocolat lui décore maintenant la vallée... et la robe... et son bustier Le Jaby à 150.00 piasses!
Roméo descend la fermeture éclair de la robe de Juliette qui choit au sol (la robe, pas Juliette!). Un son de satin déchiré se fait entendre entre deux accords d'orgue Hammond. Maudits stilettos! Roméo descend la fermeture éclair de son pantalon... (Roméo est un spécialiste des fermetures éclair)

Et là, des sons de succions humides, des râlements, et... oui, c'est bien celà, des claques (eh ben, sacré Juliette!) et des "encore". Il sont soudainement emportés par des spasmes incontrôlables et... bon, quoi encore!... Roméo se rue aux toilettes ou d'autres spasmes incontrôlables le secouent jusqu'à ce qu'il voie sa soirée défiler sur le fond blanc de la cuvette.

Bonne St-Valentin quand même!

Nostalgie

Ah... quand je pense qu'il y a à peine deux semaines j'étais là-bas, à gambader sur la plage sous les chauds rayons du soleil qui me doraient délicatement la peau, le son des vagues comblant la vacuité de mon cerveau alors que la douce brise marine s'infiltrant entre mes tresses me sussurait à l'oreille, malgré le vacarme des billes, qu'il y avait un maudit beau buffet qui m'attendait sur le bateau, ce soir encore...

Le bonheur n'a pas d'âge

Un médecin, prenant sa marche du matin, aperçoit une dame âgée sur son perron en train de fumer un gros cigare.

Il va la voir et lui dit "Que vous avez l'air heureuse! Mais quel est votre secret?"

-Je fume dix cigares par jour et avant de me coucher je fume un gros joint. Je bois une bouteille de whisky par semaine et je ne fais aucun exercice.

-C'est incroyable, dit le médecin. Mais quel âge avez-vous?

-J'ai 24 ans!

Boum, boum, cliiiing!!

Meuman! C'est finiiiii !!

Déjà!
Qu'est-ce que ça peut passer vite, une semaine! Surtout quand il fait beau, qu'on a rien à faire sauf choisir entre manger au buffet ou à la salle à manger, se prélasser au bord de la piscine ou aller écouter un peu de musique classique dans un merveilleux petit café, marcher sur le pont du bateau sous le regard attentif de la lune ou aller danser dans une fête antillaise au grand air, visiter des îles exotiques ou flâner dans les boutiques près des différents ports.

Ce fut en enchantement, un rêve, de merveilleux moments de complicité et de fous rires. Cette croisière se poursuivra pour toujours sur les flots de ma mémoire...

Ajout : 5 Février 2009

Bon, ok... gang de fatiguants! En v'là une...

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