THE TIME YOU ENJOY WASTING IS NOT WASTED TIME
"Bertrand Russel"

jeudi 30 juillet 2009

S'cusez-moi, madame!

Hier, pensant que la fin du monde était arrivée alors que le tonnerre nous bombardait de ses détonations, et que l'eau (il ne s'agit même plus de pluie, à ce stade) se déversait des cieux sur notre verdoyant paysage, j'ai nourri des plans de fuite. Le Nevada? L'Arizona? Et pourquoi pas le chalet? Cette vaillante mansarde défiant toutes les intempéries. Oui! N'importe où, mais plus ici!
Trois heures plus tard, après que la compagnie d'électricité soit venue réparer le transformateur qui avait encore sauté, et que par le fait même le courant soit revenu, j'ai enfin pu sortir de chez moi. C'est ça, les portes de garage électriques! Pas de courant, pas de fuite sous de meilleurs cieux! Faudra que j'apprenne à l'ouvrir manuellement...

J'ai tout pitché mes affaires dans la voiture, et bye bye vallée maudite! J'ai décidé de faire mes courses en chemin. Tout ce que je voulais, c'était des cubes d'agneau. En spécial. Chez IGA, pour tout vous dire. Une fois là, pas de cubes dans les comptoirs. Je demande au sympathique boucher qui me dit pas de problême madame, je vous prépare ça. Et je le vois sortir de son frigo avec un agneau quasi entier sur l'épaule... Oh boy, me dis-je, une chance qu'il n'a pas eu à courir après dans le stationnement de l'épicerie! "Faites vos courses, je prépare vos cubes durant ce temps". Dix minutes plus tard je reviens, et il est en train de servir d'autres clients. Good, mes cubes doivent être prêts.
"S'cusez-moi, madame, j'ai pas eu le temps, il y a toujours quelqu'un au comptoir"
(...pis moi, chu pas quelqu'un?)
De toute évidence, ce jeune boucher ne supporte pas la pression d'un client qui attend... D'autres clients arrivent.
"Scusez-moi, madame, ce ne sera pas long"
(c'est déjà pas mal long, me semble...)
Je décide de rester plantée devant le comptoir et de regarder mon agneau qui gît sur sa table de travail. Technique de pression.
Ça marche, il s'échine à couper mes cubes à grande vitesse. Il met l'étiquette, et... ben c'est pas le prix annoncé dans la circulaire, m'sieur. Et je lui mets la circulaire sous le nez.
"S'cusez-moi, madame. Il y a tellement de codes de prix, je me suis trompé"
Bon! Une demie-heure plus tard, j'ai enfin mes cubes d'agneau en main, je le remercie quand même, et en me retournant pour aller à mon carosse d'épicerie, aïe!! Une dame m'a roulé sur le pied avec son carosse!
"Hon, s'cusez-moi, madame!"

mardi 28 juillet 2009

Du soleil?

Quoi? Qu'est-ce? Je dois encore rêver. Je me ferme les yeux et je les rouvre, et... mais... c'est... non... je n'arrive pas à y croire... les arbres sont éclaboussés de taches de soleil! Et le ciel est bleu?
W0000w... on dirait l'été! Ça donne envie de se prosterner et de pleurer de joie.

Pour illustrer mon bonheur, j'ai voulu mettre une vidéo de Nana, mais je suis tombée sur cette chose lors de ma recherche... on dirait un vieux commercial de jus d'orange des années 70.


Lara. Jamais aimé ses chansons. Ni sa façon de les interpréter. Disons que ça pourrait être une belle vidéo si on retirait tous ces figurants ahuris qui se découpent (très mal fait, le découpage) sur le fond animé et si Lara avait pris la peine de se changer. C'est vrai, quoi. On dirait qu'elle s'en va faire son épicerie par une journée d'automne.
Moi, si j'avais à chanter le soleil, je ne porterais pas une grosse paire de jeans foncé, des souliers et une blouse à manche longue. Je chanterais très très mal, certes, mais j'aurais un beau kit de circonstance!
Et puis... Nana, là, à la fin, c'est pas un p'tit peu téteux? Et ne serait-ce pas plutôt une grimace, ce simili sourire?

Bon, assez. Je vais aller profiter de ces beaux rayons de soleil avant que ça ne se gâte!

samedi 25 juillet 2009

jeudi 23 juillet 2009

PaGAGnini: ou comment chasser la morosité

Hier, j'avais comme on pourrait dire, les chakras mal enlignés. Humeur maussade et baboune lourde. Comme ça. Tout à fait gratuitement. Sans raisons apparentes. Le genre de journée où il n'aurait pas fallu que Chose et Machin croisent mon chemin. La vie est quand même bien faite, car personne dans le genre ne s'est retrouvé dans mon périmètre.
C'était quand même ironique, car à quelques mètres de moi, juste à deux coins de rues de l'appartement, le Festival Juste pour Rire battait son plein. Animateurs de foule, compteurs de gags, partout des scènes sur lesquelles des comiques se fendent en quatre pour faire rire. Je me suis dit que quand même, je pourrais faire un effort.
Je me suis donc présentée à la billetterie de dernière minute au coin de la rue, et j'ai mis la main sur une paire de billet pour Pagagnini dont Meuman m'avait parlé en plus grand bien. L'Homme n'a pas eu le choix! Je l'ai rejoint au travail et lui ai annoncé la bonne nouvelle. Et comme je n'étais pas d'humeur à me faire contrarier...

Et c'est ainsi qu'une heure plus tard, nous étions assis dans une salle pour assister à ceci:



Ce n'est qu'un petit apperçu, mais ça donne une idée du genre de prestation. Je puis affirmer que pour chasser la mauvaise humeur, le meilleur moyen est d'aller voir ce quatuor. Des virtuoses, ou des clowns? Les deux! Ils nous ont sidérés. L'Homme, qui n'est vraiment pas le public numéro un pour les spectacles d'humoristes et qui craignait le pire, s'est bidonné. Je l'ai entendu s'esclaffer à plusieurs reprises. Et que dire de ma misérable personne! Les yeux mouillés et les dents sèches, j'ai ri du début à la fin.

Ils sont vraiment surprenants. Et quels musiciens!!

mercredi 22 juillet 2009

On s'assume, on s'assume...

Bon... he-hum!
Mettons que vous agrandissez la photo là... celle juste en haut. Jolie, n'est-ce pas?
Vous verrez que le p'tit Julien tient quelque chose dans sa main gauche.
Et oui! Ce sont des billets.
Et les billets de qui, sont-ce?
Mmmh?

Et oui... après tous ces billets que j'ai écris à le vanter, à essayer de vous le faire aimer, je n'ai comme pas le choix d'être conséquente. I mean... je passerais juste pour un grand clapet, bla-bla-bla, pis pouet-pouet (quelle éloquence, ici!). Même si j'avançais que j'étais sous médication au moment de la rédaction de tous ces billets enfiévrés, vous ne me prendriez plus au sérieux.

Je me fais donc un devoir d'encourager ce petit jusqu'à aller hurler mon enthousiasme au pied de sa scène. C'est-y assez conséquent à votre goût?

Et qui me soutiendra si jamais je m'évanouie de pamoison? C'est Ticklebear!!
Faut le faire! Ça, c'est de l'amitié!
L'anglophile fini qui accepte de m'accompagner à un show français, d'un petit français quasi inconnu, juste pour me faire plaisir! Touchée je suis!

Mais dans le fond, malgré tous ses sarcasmes en réponse à mes billets exaltés sur le petit Julien, je sais que j'en aurai converti au moins un! D'ailleurs, le beau montage-photo ci-haut, est de son crû. C'est dire...

De Chose et d'autres...

J'étais assise dans la salle d'attente avec mon livre, entourée de quelques autres patients. Des p'tits monsieurs en jaquette avec leurs bas bruns (ou gris, ou beiges) moulant leurs chevilles à la pilosité à moitié dégarnie par le frottement d'un pantalon durant toute une vie, une chaussure de cuir noir (ou brun, ou tan) lacée ajoutant une touche de ridicule au style incongru du moment. Des médames bien coiffées, elles aussi en jaquette, tenant leur sacoche et leurs effets personnels bien fermement, des fois qu'un pickpocket égaré traverserait la salle d'attente en courant tout en ramassant les sacs à main à sa portée. On est jamais trop prudentes.
Il y avait aussi cette belle mûlatre, les cheveux savamment remontés en un tourbillon de petites tresses, dont quelques unes s'échappaient ici et là. Une beauté. Il y a des ces gens, qui même en jaquette d'hôpital, ont la grâce et la prestance de princes. Quoique juste à penser au Prince Charles, je me dis que l'analogie n'est peut-être pas très appropriée... En tous les cas pour moi, elle avait l'air d'une princesse exotique.

Puis est arrivée Chose. De race blanche, la jaquette pendouillante, les cheveux décolorés en blond cheap, la repousse rayant le dessus de sa chevelure clairsemée et grasse d'un trait sombre qui attirait le regard et le repoussait en même temps. Chose était accompagnée de Machin, son bambin. Un gigotant petit garçon d'environ cinq ans. Mûlatre. La grâce et la prestance lui faisant atrocement défaut.

Chose avait une voix plutôt forte (nous avons pu en mesurer le niveau de décibels bien malgré nous) et, de toute évidence, aucune autorité parentale. Machin était débordant d'énergie. Pas étonnant, car il siffonnait celle de tous ceux qui étaient à moins de trente pieds de lui! Chose était bien évachée sur sa chaise et sa panoplie de sacs sur les chaises voisines. Dans son cas, les pickpockets n'ont jamais traversé son esprit. Machin, lui, est resté assis un trentième de seconde puis s'est mis à attirer l'attention de tous les gens dans son champs de vision.

Viens-t'assir-Machin-fais-pas-ça-Machin-reste-ici-écoute-moé-non-non...

Bon... ça fait trois fois que je relis la même ligne. Pourtant, j'arrive au dénouement de mon roman. Faut croire que Dan Brown n'est pas assez captivant pour me faire ignorer Chose et son Machin.

J'ai-dit-de-pas-faire-ça-Machin-reste-assis-ici-non-fais-pas-ça-kessé-que-j'viens-de-t'dire...

Non mais elle va se la fermer, oui? J'ai envie de prendre Machin et d'aller l'asseoir de force à côté de son imbécile de mère qui n'est même pas foutue de se soulever la masse pour ramasser son avorton!

Viens-manger-un-biscuit-laisse-la-madame-tranquille-non-fais-pas-ça-j'viens-de-t'dire-de-pas-faire-ça...

Ma lecture est foutue. Je continue à fixer mon livre et à faire semblant que ces deux êtres n'existent pas.

Non-reviens-ici-moman-va-se-choquer-là-touche-pas-à-ça-côlisse-de-tabarnak(soupirs)-attends-qu'on-revienne-à'maison...

Je crois que tous les autres patients (qu'est-ce que l'on a bien mérité ce terme!) font semblant de lire, semblant de regarder ailleurs, semblant d'être zen.

Non-laisse-la-madame-tranquille-dérange-pas-la-madame-laisse-la-madame-faut-pas-déranger-la-madame...

J'ai continué de l'ignorer royalement, même si il se rapprochait de moi une chaise à la fois tout en faisant ses simagrées. Pas question que j'accorde la moindre importance à ce petit monstre en posant mon regard sur lui. Ça, non! Une fois rendu sur la chaise voisine de la mienne, il a effleuré la manche de ma jaquette. Je n'ai pas bronché, en espérant que Chose intervienne. Espoir vain...

Non-touche-pas-à-la-madame-on-fait-pas-ça-faut-pas-toucher-à-la-madame-tu-vas-déranger-la-madame...

Ben le p'tit mausus! Comme je ne réagissais pas, il a tiré sur la manche de ma jaquette!

-Non!!! Que je lui ai dit avec l'air le plus bête que je pouvais avoir. Puis je l'ai repoussé deux chaises plus loin.
Pu capable! Non mais...
Pis Chose qui n'a rien fait!

Puis, telle une intervention divine, mon nom a retentit à l'intercom. Le moment était venu d'aller éblouir une technicienne avec mon beau pancréas. Probablement noyé dans la bile, mais bon...

Je me suis éloignée vers la salle d'examen en entendant derrière moi : reste-tranquille-reviens-ici-Machin-moman-va-se-tanner-fais-pas-ça-kessé-j'viens-de-dire-non-touche-pas-à-ça-j'parle-tu-dans-l'vide-moé-là...

Pourquoi les gens comme ça se reproduisent-ils? Pourquooooiiiii? Bou-hou-hou!!!

lundi 13 juillet 2009

Frappe la rue Jack

Ça fait deux jours que j'ai affaire à cette chanson qui s'est installée dans tous les replis de mon cerveau. Et savez-vous combien il y en a, des replis, dans ce cerveau-là? Ouf...
Si la science pouvait s'immiscer dans les subconscients des gens, ce serait épeurant! Dans mon cas, il y aurait toute une cacophonie de tounes dont la Méditerranéenne avec le volume juste un peu plus élevé que toutes les autres.
Belle culture... J'ai déjà honte, juste au cas où ça deviendrait possible.

Mais là, je me suis couchée hier soir en fredonnant "Frappe la rue Jack" (ben oui, une collègue de travail et moi avons réalisé que si on la traduisait littéralement, c'est ce que ça donnerait...) et j'ai pris mon café ce matin en continuant à fredonner "Frappe la rue Jack". Et j'ai vaqué à mes occupations toute la journée en fredonnant "Frappe la rue Jack".

J'en peu pu!!
Frappe-moi Jack!

What you sayyyy?

Hein?!?

Michael Jackson est mort?!!!
Éh ben....

jeudi 9 juillet 2009

Météo à long terme

Non mais... jusqu'à maintenant, c'est pas tout à fait l'idée que je me faisais de l'été. Je me souviens, l'hiver dernier, alors que je pelletais des kilos de neige, je rêvassais à l'été à venir. Plus le printemps passait, plus je me projetais dans des scènes de ballades en forêt, de prélassement sur des terrasses ensoleillées, de déambulations sur le site du Festival de Jazz, et même, comble de rêvasserie, de ballades en vélo! Et oui, j'ai même projeté faire du vélo! Wouah!! V-é-l-o comme dans : pédaler pour absolument rien. Juste pour le présumé plaisir de mouliner en faisant semblant d'avoir du fun! Moi! Et oui, j'ai même rêvé à ça... Je dois spécifier ici, que j'ai toujours considéré le vélo comme un moyen de transport, et non comme un objet de plaisir. Mais fallait-il que j'aie hâte à l'été, ou quoi?

Mais voilà que jusqu'à maintenant il a plu, il a mouillé, il y a eu des averses, parfois des orages, beaucoup d'ondées, des précipitations, de la bruine, un ciel couvert "mur à mur", des cellules orageuses, des fronts froids en provenance de l'ouest, bref, beaucoup d'humidité dans l'air.
Alors que par les années passées je m'inquiétais à savoir si mes fleurs en balconnière ainsi que toutes celles en pots qui ornent le jardin n'allaient pas manquer d'eau durant mes absences, voilà que j'en suis à échafauder des plans pour les sauver de la noyade! Si ce n'était de ma crainte de m'électrocuter, j'utiliserais mon séchoir à cheveux pour assécher la terre de mes pots...

Bon... aujourd'hui je vous écris tout ça sous un soleil radieux, ce qui ma boosté le moral un tantinet, juste assez pour ne pas aller hold-upper mon pharmacien afin d'obtenir son stock d'anti-dépresseurs, mais quand même pas assez pour enfourcher mon vélo. Woh! Faut quand même pas exagérer.
C'est que j'ai le bonheur sceptique, en ce moment. Tout ce ciel bleu me parait un peu douteux. Il va sûrement se passer de quoi. J'sens que ça va chier...

Merci à Linoue pour cette image qui m'a bien fait rigoler!

samedi 4 juillet 2009

Je me demandais...

Qu'arrive-t'il aux moutons après avoir passé une journée, deux journées, une semaine sous la pluie? Outre l'odeur de laine mouillée, ce que je me demande c'est : une fois qu'ils sont secs?
Au fait, connaissez-vous une association de nains à laquelle je pourrais envoyer la plupart de mes (ex) plus beaux lainages?



Autre question. Pourquoi, dans les illustrations de cette comptine, la bergère est-elle toujours vêtue d'une belle grande robe?
Entre vous et moi, là... si il pleuvait des cordes, et qu'il me fallait rentrer un troupeau de moutons, je ne vois vraiment pas pourquoi je me choisirais une belle robe longue à crinoline et ajouterais des rubans à mes cheveux savamment coiffés en boudins pour aller courrir au fond d'un pâturage dans la fange et les excréments ovins. Non, je ne vois vraiment pas pourquoi...