THE TIME YOU ENJOY WASTING IS NOT WASTED TIME
"Bertrand Russel"

jeudi 31 janvier 2008

Les rousses, les rousses,... ça va faire!

V'là t'y pas que pour combler ces heures, ou devrais-je plutôt parler en terme de minutes, entre mes crampes et autres excentricités de mon colon (il porte bien son nom, celui-là!) j'ai emprunté, à la bibliothèque, un livre de Gérald Messadié. Sacré Gérald! Il a toujours su me transporter dans des lieux et des intrigues si bien détaillés que je m'y crois vraiment.
Et quelle écriture!

Voici le premier paragraphe du premier chapître (les premières lignes du livre, quoi):

"Les rousses, je veux dire les vraies, l'ignorent, mais il est un moment de la journée et de l'année qui a été conçu pour elles par le Vieux Fou, dans un de ces moments de caprice séniles qui sont le fait de tous les potentats : c'est la lumière d'automne vers onze heures du matin, quand le ciel est clair ; elles les baigne d'une lumière oblique qui les rend cent fois plus rousses ; elle les couronne d'un incendie qui fait jaillir dans un monde gris la musique de cent violoncelles. Que leur crinière vire à l'acajou ou au cuivre, les rousses franchissent les limites ordinaires de leur sexe, des notions de beauté et d'attirance copulatrice ; elles deviennent des phénomènes naturels, pareils aux explosions de volcans, aux aurores boréales, aux mers phosphorescentes."

Non mais... moi qui vient de voir le film "Le Parfum" il y a quelques semaines, dans lequel il semble que ce soit le parfum naturel des jeunes rousses vierges qui soit le plus enivrant, ça veut tu dire que les non-rousses sont du domaine de l'ordinaire?

M'a lui en faire, des phénomènes naturels... j'explose aux vingt minutes tout de suite après mes aurores abdominales de la mer_ _ phosphorescente!

Ajout:


"Bettony" de Dominique Renson, peintre que je viens tout juste de découvrir dont j'adore le travail, et pour cette raison seule, me fait chier...

mercredi 30 janvier 2008

Testé!

Il se trouve que j'ai un nombre incalculable de magazines ici et là dans la maison. Surtout "là". Ils sont empilés un peu partout et on peut les consulter à tout moment. Ce sont surtout des magazines traitant de cuisine, décoration et de choses féminines qui me proviennent tous de Meuman qui est abonnée à quelques uns, et qui reçoit les autres d'autres personnes. Tourque, une fois entre mes mains, ils ne vont plus nul part. Je n'ai personne à qui les donner, et j'ai un problême à me débarasser de mes choses. Je réussis toutefois à en mettre quelques uns au recyclage et je me sers de certains autres pour découper dedans (c'est une autre histoire...).

Mais ce qui vient de me frapper aujourd'hui, c'est qu'il est mentionné "Testé" à coté de la photogénique tarte en couverture d'un des numéros sur ma table. Testé!!!?
Wow! C'est pas de la tarte!
Ça veut dire que l'on peut faire la recette en toute confiance?

Mais là me vient une pensée sournoise... Qu'en est-il des autres recettes?
Quelqu'un s'est assis à son bureau et s'est mis à écrire une liste d'ingrédients tout droit sortis de son imagination? Ou encore une personne tente de reconstituer ce qui pouvait bien composer ce merveilleux plat goûté au resto le weekend dernier?

Non mais... est-ce que l'on ne s'attend pas à ce que les recettes aient été testées avant de les mettre dans la face de millier de personnes?

Quoique... celà expliquerait peut-être quelques uns de mes fiascos culinaires. Somme toute, je ne suis peut-être pas une si mauvaise cuisinière...
Et ce n'est pas tout!
Quand est-ce que le résultat ressemble, ne serait-ce qu'un tout petit peu, à la photo si prometteuse? Hein? Quand est-ce c'est que quessé?

mardi 29 janvier 2008

C'est le pied!

Bon, janvier tire à sa fin.
Et non, jusqu'ici mes attentes envers la nouvelle année n'ont pas été rencontrées. Oui je sais, l'année est jeune, faut laisser le temps faire son oeuvre, tout arrive à point à qui sait attendre, bla bla bla...

Peut-être que l'adage qui dit qu'il ne faut pas mettre tous ces oeufs dans le même panier n'est pas si faux. Probablement que mes attentes ne sont pas assez diversifiées. De là la déception.
En fait, tout ce que je souhaitais pour 2008, était de ne plus avoir mal quelque part. Juste quelque chose de normal, quoi. Genre un rhume dans l'année, un torticoli, se cogner un orteil sur le coin d'un meuble, un coup de soleil. La routine, quoi!

Jusqu'à maintenant, le bilan n'est pas reluisant. Janvier a débuté avec une sinusite suivie d'une crise de colite qui m'a mené à l'urgence d'où on m'a gardé pour une semaine à la suite de laquelle j'ai cru vivre un rêve des plus fous, c.-à-d. : absence de douleur!!! Absence totale? Non... seul un petit désagrément subsistait. Je l'avais oublié tant le reste avait pris le dessus. Je boite. Oui, depuis décembre, je boite. Une douleur dans l'articulation du pied m'empêche de marcher normalement. Donc, cette semaine de rêve fut entachée par ma claudication. Et comme tout rêve n'est pas éternel, les douleurs dues à la colite sont revenues avec leur cortège de désagréments. Shit!!

J'ai tout de même eu l'énergie d'aller me faire prendre des radiographies de mes pieds. Dont j'ai eu les résultats hier...

Arthrose. Arthrose = usure du cartilage. Et la douleur est due au fait que j'ai sans doute fait un faux mouvement, ou subi un choc au pied, ou parce que je ne suis pas bien chaussée...

JE N'AI JAMAIS ÉTÉ BIEN CHAUSSÉE!!!!

J'ai déjà mentionné, je crois, le fait que j'ai le pied un peu long... et très étroit. Oui, oui, ici. Donc, j'ai traversé les années chaussée de galoches dans la plupart desquelles je marche avant d'avancer réellement. M'enfin... faut connaître le même problême pour savoir de quoi je parle.

Donc, janvier tire à sa fin et j'ai toujours mes douleurs abdominales entrecoupées d'escapades éclairs aux toilettes en trottinant tel Quasimodo allant rejoindre son Esmeralda. Ouais... Mettons...

lundi 21 janvier 2008

Parlant de meubles...

Faudrait absolument que nous changions nos deux causeuses ; pu capab' de les entendre placoter!

samedi 19 janvier 2008

"On s'occupe de vous"

Oui, on s'occupe de vous chez

Dès que vous entrez dans une de leurs succursales, vous êtes cordialement accueilli par un des souriant employés, puis suivi discrètement (ils font mine de s'affairer pas trop loin, ou se cachent derrière une des plantes décoratives servant à agrémenter leurs présentations de meubles) de façon à pouvoir surgir à tout moment pour répondre à des questions que l'on aura peut-être formulées à voix haute au sujet de tel ou tel aspect d'un meuble.

Comme quoi "on s'occupe de vous" chez

Puis à force de réponses pertinentes, ok, on achète la charmante petite boulangère (l'étagère, pas la personne) qui comblera à merveille un coin de la cuisine de Meuman. Elle sera livrée dans deux jours. Merveilleux.

Deux jours plus tard, à la première heure, Laurel et Hardie sont venus livrer la chose. Ou peut-être était-ce Dominique et Martin. M'enfin... Donc, une fois Grand-Galop et Petit-Trot repartis je me suis attaquée à l'assemblage de la chose (car ce meuble de 6' de haut par 4' de large est arrivé dans une boîte à pizza. Bon ok, c'était une xxx-large).

Rien à redire sur les étapes d'assemblage, les petits chinois ont fait une belle job. Les trous étaient enlignés, pas de zigonnage, en moins de deux le meuble a pris forme. Mais à bien le regarder, le motif décoratif sur le panneau avant est tout croche. Maudit. Les petits chinois ont dû travailler dans une salle mal éclairée car le motif est soudé de travers. Pas moyen de redressir la chose. Qu'à cela ne tienne, car...

"on s'occupe de vous" chez

Alors c'est débordante de confiance que j'empoigne le téléphone pour faire part de la situation à

La vendeuse comprend le tragique de la situation et m'assure qu'elle commande la pièce illico et que l'entrepôt entrera en contact avec nous dès que la pièce sera disponible. Et la nature du délai reste un mystère. Oui mais, dis-je, je ne serai pas chez Meuman dans quelques jours et Meuman ne pourra pas remonter le meuble en question. Désolée qu'elle est, y'a pas d'autres moyens.

On s'occupe de vous laisser dans le vide chez
Deux minutes plus tard, me vient une idée de génie : et si je me rendais au magasin avec mon panneau et que je l'interchangeais avec celui du modèle de plancher? Hein? Je rappèle notre chère vendeuse qui comprend l'urgence de la situation mais qui ne sait pas si on peut faire ça. Au gérant elle me transfère. Je poireaute sur la ligne à entendre l'enregistrement d'une voix de madame pincée faussement de bonne humeur qui répète aux trente secondes que chez"on s'occupe de vous"

Bon! V'là le gérant. Oh boy! Ça à l'air d'un gars qui avait pas envie de travailler aujourd'hui... Peut-être même était-il en train de méditer sur un autre choix de carrière. Toujours est-il que je lui fait part des détails du drame que nous sommes en train de vivre Meuman et moi. Zéro co-opération de la part du gérant. Sur les breaks, comme on pourrait dire. Il ne veut pas toucher à son modèle de plancher parce qu'il ne lui appartient pas. Il n'a pas le droit de faire ça.

Heille! je peux le faire moi-même! Deux vis chaque bord, pas besoin de tout défaire. Cinq minutes tout au plus.

Non, il ne peut pas, la compagnie ne veut pas, ça se fait pas, pis j'ai juste à attendre la pièce qui devrait arriver dans un futur assez proche.

Oui mais Meuman? Qu'est-ce qu'elle va faire Meuman?


Décidément,
on s'occupe de vous contrarier
on s'occupe de vous laisser en plan
on s'occupe de vous faire chier
on s'occupe de vous vendre des affaires toutes croches
on s'occupe pu de vous une fois nos bébelles vendues
chez

Bon... peut-être amplifie-je légêrement la chose, peut-être exagère-je un tantinet. Oui, il y a des choses plus graves que ça dans la vie. Mais quand même... ça fait du bien de pouvoir déverser un peu de fiel quand on le peut. Faut pas garder le méchant en dedans!

Ajout:

La mission de Brault & Martineau. Voici le beau texte fièrement exhibé sur le site de... vous savez qui.

On s'occupe de vous !

La qualité chez Brault & Martineau n'est pas un vain mot, c'est un ensemble de petites choses qui fait toute la différence. Des fournisseurs de choix, des marques réputées, des produits variés et des prix Brault & Martineau.
La fiabilité et le service personnalisé de Brault & Martineau seront toujours au rendez-vous, assurés par une équipe bien formée et bien informée, aimable et attentive aux besoins des consommateurs, avant comme après la vente.
Avec l'expertise et la compétence qu'on lui connaît depuis 1960, Brault & Martineau a une réputation qui n'est plus à faire, qui est entretenue coûte que coûte, c'est notre raison d'être.

lundi 14 janvier 2008

Bode. Erin Bode.

En sortant de l'hôpital vendredi dernier, chancelante et titubante sous la pluie de cette journée morose de janvier, j'ai rencontré sur mon chemin vers le bercail nul autre qu'Archambault Musique. Épuisée par ces quelques pas et complètement trempée, je me suis réfugiée dans ce hâvre de paix qu'est pour moi ce temple de la musique.
Ayant fait le tour des postes d'écoute, rien de ce que j'entendais n'arrivait à me réconforter. C'est en bas, dans la section jazz et musique du monde que je me suis affalée sur un banc, là où des employés dont la musique coule dans leurs veines, nous font écouter divers cd selon nos goûts.
Et il y en a un qui a du lire mon désarroi dans mes cheveux gras et collés à la tête (coiffure obtenue après avoir passé une semaine sur le dos), mes lunettes d'une autre époque encore pleine de gouttes de pluie ruisselant sur la surface dépolie des verres, mon regard hagard et peut-être mon bracelet d'hôpital, tourque, toute ma personne semblait réclamer un peu de réconfort.
Une fois bien assise, il a mit le CD de Erin Bode dans le lecteur, et paf! Magie. En plein dans le mille. Une belle voix et une musique d'une douceur infinie. Je me sentais déjà mieux.
Rien pour faire lever un party, même pas pour faire taper du pied, ni même hocher de la tête. Que de la douceur sans toutefois faire sombrer dans le coma.

Son style? Bien qu'elle soit classée dans la section jazz, je lui trouve un peu d'affinité avec Jewel.

On peut entendre quelques unes de ces pièces ici.

dimanche 13 janvier 2008

La plogue du blogue

Le temps d'une plogue, je vais faire trève de futilité pour annoncer la venue sur la blogosphère du nouveau blogue de MightyMite, dans lequel il s'exprime en tant que parasite honteux et conscientisé sur les questions d'environnement.
Il souhaîterait que cet espace devienne une plateforme d'échanges sur laquelle nous serions libres d'exprimer nos opinions, inquiétudes et suggestions en la matière.

Si la fibre écologique vous démange, rendez vous sur Parasites Terrestres

Oui, mais c'est la mode!

Ah, l'apparence physique, le LOOK.
Il est très important pour les mammifères que nous sommes de se sentir appartenir au troupeau. Surtout quand nous sommes jeunes et sans personnalité (ce qui va souvent de paire), il est impératif de se conformer à toutes sortes de codes vestimentaires pour ne pas avoir l'air out, ou pour se faire identifier d'un seul coup d'oeil. Ce qui veut dire qu'au-delà de la croute extérieure, il ne doit pas se passer grand chose, car presque toute l'énergie est investie dans l'assurance de ne pas être différent des autres sans personnalité tant admirés. Tout cela au détriment d'un confort minimum.

Et j'avoue que c'est vraiment drôle quand on en a personnellement rien à foutre, de voir ces jeunes se fendre en quatre pour être "beaux". Après le fond de culotte dans les bottines (qu'on ne me fasse pas croire que c'était simple de marcher avec ça sans avoir la crainte constante de se ramasser les culottes par terre), nous assistons maintenant à la mode du jean tellement slim, que nous devrions craindre pour leur capacité de reproduction future (quoique... m'enfin). Reste tout de même une constante, c'est qu'on nous impose la vue du sous-vêtement (et je présume qu'il se doit d'être d'une telle marque).

Ah, Ah, Ah!
Je ris toujours en imaginant la tête qu'ils vont faire plus tard en regardant leurs photos de jeunesse!
Oui mais c'est la mooooode!

Voici une petite parodie sur le thème du jean slim

samedi 12 janvier 2008

Toujours vivante


Coucou! Y a-t'il encore quelqu'un?

I'm baa-aaack!!!

Y'a rien comme une petite semaine à l'hôpital pour se remettre sur le piton. Juste l'idée de retourner manger de la nourriture qui goûte quelque chose, c'est assez pour accélérer un processus de guérison!

Mais le plus important, c'est que la douleur n'est plus qu'un lointain souvenir. La crise est passée. Bon ok... les 10 prises de médicaments que je dois m'administrer quotidiennement par toutes sortes d'orifices y sont probablement pour quelque chose, mais je me sens comme jeune pucelle. En moins nounoune. Et plus fripée. Et poilue. Bah...

Ah, qu'il fait bon de retourner dans mes bébelles et d'avoir la possibilité de pouvoir niaiser en toute impunité sans avoir à courrir aux toilettes la face en grimace!

À tous ceux et celles qui m'ont soutenue, aidée, divertie et encouragée durant cet énième épisode de santé, je dis : Marci! ...comme dirait Gerry.

vendredi 4 janvier 2008

D comme...

Déception. Douleur. Désarroi. Doudoune. Déprime.

Si vous atterrissez sur ce blogue pour vous divertir aujourd'hui, c'est pas le bon moment. Lisez les archives ou attendez de meilleurs temps.

Ça ne va pas, et je ne sais plus quoi faire. Les crampes abdominales sont de plus en plus fréquentes et intenses. Si je dis que ces trois derniers jours j'ai été dans l'obligation de courrir aux toilettes aux 10 à quinze minutes... ça donne une idée de mon emploi du temps. Il n'y a plus ni jour ni nuit, que de la douleur et un siège froid.
Mon intestin ne tolère plus rien. Rien! J'ai décidé de ne plus manger pour ne pas avoir à subir pire. Pour ne pas nourrir la douleur. Je ne mange que le minimun. Des céréales, un fruit et de l'eau, deux fois par jour.

Moi qui avait tant d'espoir en celle nouvelle année... c'est raté. Je veux retourner en 2007!!

Oui, j'ai appelé mon médecin. Comme les trois fois précédentes, il n'a pas retourné l'appel. Sa secrétaire me dis que si la douleur persiste, je devrai me présenter à l'urgence.

Un autre séjour à l'urgence? Ma dernière expérience de décembre ne m'encourage pas à y retourner. J'ai jamais vu un niaisage pareil. Après 5 heures d'attente à voir défiler tout ce que le bas de la ville recèle en miséreux, j'ai été reçue par un médecin qui avait l'air encore plus nécessiteux que sa clientèle. J'ai déjà vu des sans-abris qui ont meilleure apparence que ça!

Mais, comme il ne faut pas se fier aux apparences, et comme je n'avais pas le choix, j'ai expliqué à cet être ce qui m'amenait à l'urgence. Sans jamais me regarder, il a grifonné dans mon dossier quelques foutaises, que mon médecin a lu quelques jours plus tard en levant les yeux au ciel.

Voilà.

C'est tout juste si il ne m'a pas dit de prendre une aspirine et d'attendre que ça passe...

Est-ce que j'ai envie d'attendre encore une fois, durant des heures, pour rencontrer l'indigent au stétoscope? Pas sûre...

D comme : Désespoir.


Ah, et pendant les quelques minutes de mon face à face avec le toubib itinérant, je me demandais où j'avais déjà vu ce visage... mais où? Un éclair m'a frappé entre deux crampes. Il est le sosie tout craché, en moins jeune, moins propre et en plus dépeigné, de Zadko Preskovic. Vous savez, le voisin dans Le Père Noël est une Ordure...


mercredi 2 janvier 2008

Le Parfum, histoire d'un meurtrier

Hier soir, abattue par une sinusite récalcitrante, j'ai fait ma toilette plus tôt que d'ordinaire, j'ai enfilé un bon vieux pyjama confortable et me suis installée au lit avec toute ma panoplie de la parfaite malade : deux verres d'eau, des pilules débouche-sinus, des mouchoirs, mes gouttes pour ma tétine sur la rétine et mes poires de potions pour traiter mon inflammation du colon, à insérer où vous vous doutez. Et, bien sûr, mon ordi portable sans lequel je me demande bien ce que je ferais entre mes prises de médicaments.

C'est donc bien calée dans mes oreillers que j'ai visionné Le Parfum. Quelle ironie, quand même, moi qui n'ai plus d'odorat depuis presqu'une semaine grâce à mes sinus gonflés à bloc, de regarder un film dont l'histoire entière porte sur les odeurs. C'est par les images et la musique que les odeurs nous sont décrites, et ça marche! Laissez-moi vous dire que ça puait en pas pour rire, dans le Paris du XVIIIe siècle.

Ce film est adapté d'un roman que j'ai lu il y a belle lurette, à une époque où je pétais le feu et durant laquelle, la maladie n'était pour moi qu'une fable. Je me souviens ne pas avoir trippé outre mesure sur cette histoire abracadabrante dont je n'arrivais pas à comprendre ce personnage qu'est Jean-Baptiste Grenouille, et dans laquelle l'emphase sur les odeurs était si prononcée, que j'en éprouvais parfois du dégoût, parfois de la quasi-volupté (c'est dire que l'écriture était convaincante), mais à la fin de laquelle je me suis retrouvée perplexe et frustrée. Bon... peut-être n'étais-je pas dans un mood pour apprécier les qualités du récit, mais c'est l'impression qui m'était restée.

Alors c'est avec ce vague souvenir en tête que j'ai regardé ce film de Tom Tykwer. En partant, pas de niaisage, on est tout de suite mis en situation. La naissance du héros laisse présager le reste de sa misérable existence. Et tout au long des séquences, le livre prenait vie sous mes yeux ébahis. Je ne relaterai pas ici cette histoire, puisque le livre et le film existent et ils sont bien au-delà de ce que mes piètres mots pourraient en faire.

Mais tout ce que je voulais dire c'est que j'ai été agréablement surprise par ce film. C'est ben une des rares fois que je peux dire qu'un film ne dénature pas une oeuvre littéraire. J'ai adoré. J'ai mieux compris l'obsession de Grenouille, un être sans sentiments ni morale, à la limite de l'être humain, mais dont sa passion était son unique moteur.



Les acteurs sont convaincants, les reconstitutions de Paris, de Grasse et leurs habitants de l'époque sont on ne peut plus réalistes. Outre Ben Whishaw dans le rôle principal, on peut y voir à l'oeuvre Dustin Hoffman et Alan Rickman.

Bref, très beau film pour une histoire horrible. On peut dire que j'ai eu du flair en le choisissant!