THE TIME YOU ENJOY WASTING IS NOT WASTED TIME
"Bertrand Russel"

mardi 22 mars 2011

Ma toune bonne humeur

Allez, faites moi plaisir et partez-moi cette toune à fond la caisse!



Si c'est pas de la bonne humeur en décibel, une dose d'adolescence en mp3, une cure de jouvence en musique, de l'insouciance sonore, du soleil dans les écouteurs, une envie de sauter partout et de partir avec une planche de surf sous le bras vers un océan de bonheur, un goût de sauter à la corde à danser et de sentir ses lulus voler dans les airs, le besoin de partir en patins à roulettes jusqu'à la dernière note, je me demande bien ce que c'est, alors!

C'est ben simple, je me sens redevenir pucelle!!

lundi 21 mars 2011

Gustatif



À cette heure, je commence à avoir faim, moi! Toute cette couleur orange à chaque station me donne envie d'un canard, tiens! Juteux et cuit à point... j'oserais même, accord inusité certes, mais bon j'en ai envie, un bon verre de sauternes pour l'aider à descendre doucement vers mes enzymes enthousiastes. Mmmh, menoum! Mais! Mais qu'est-ce que c'est que cet hurluberlu?!? Pouah! Tu parles d'un turn off! Il me rappelle exactement ces assiettes de boudin rôti servies dans mon enfance alors que je devais mastiquer pendant de longues minutes cette brune mixture fade de sang cuit qui me roulait dans la bouche indéfiniment. Et même ses chaussures me rappellent les petits oignons marinés servis avec cette pouasse! Jusqu'à sa cravate horizontale, ridiculement coincée dans les portes me rappelle les tranches de bacon trop cuites, raides et froides, qui niaisaient à côté du boudin dégueux. Beurk... j'ai comme un p'tit goût de reflux gastrique qui me remonte tout à coup.

Heureusement, une fraîche cascade de rires clairs sortant de la pulpeuse bouche framboise – ah, ces petits fruits gorgés de soleil et de rosée qui explosent de saveur lorsque cueillis le long des sentiers de canicule  de la jeune fille au teint de pêche me ramène au glouglou de mon verre de sauternes. Mais qu'est-ce qu'elle rigole, la belle! Elle se fend la poire pas à peu près. Le boudin en prend pour son compte! Et woush! Dès que les portes s'ouvrent, il disparaît comme restants aux poubelles! Bon débarras! Non mais sa seule vue couperait l'appétit à un banc de piranhas a jeun!


Mais c'est que j'ai de plus en plus faim, moi là... et en plus, fallait que je vienne rapporter ce livre de cuisine emprunté à la Grande Bibli avant de rentrer souper... Argh! J'aurais dû m'apporter un en-cas... des dattes fourrées au fromage bleu... mmh le mélange de sucré-salé parfait... ou des figues séchées... des amandes au tamari... NON MAIS J'HALLUCINE OU QUOI!!! Si c'est pas le boudin, juste là, avec sa tranche de bacon en biais et ses p'tits oignons puants! En plus, son cellulaire émet des sons de borborygmes à tue-tête!! Ah ben justement, en pensant "amandes", il y a une paire de yeux là qui le cuisent sur place. Ouch! V'là-t'y pas qu'il mange une de ces taloches en direct du soleil levant! Ha,Ha!! Ben bon, le boudin!
Tiens, ça me donne envie tout-à-coup de me payer de l'asiatique dans le coin, tout ça... des légumes croquants... du gingembre... un bon riz collant et... du canard?


***
Ce texte est ma deuxième participation au projet de Clarence L'Inspecteur qui s'est donné comme mission de refaire les fameux exercices de style de Raymond Queneau avec la contribution de tout blogueur assez willing et enthousiaste pour se commettre. 

Je vous invite à aller prendre connaissance du texte original à adapter selon les styles choisis ainsi qu'à aller lire toutes les versions déjà rédigées de ce texte sur le blogue : On est toujours trop bon.

mercredi 16 mars 2011

Je me re-auto tague! Pour une chauve-souris

J'ai trouvé cette tague sur le blogue de Clarence L'Inspecteur.

Il y a quoi... trois étés, quatre? Bof... tous les étés se valent, lorsque nonchalamment passés au chalet...

Nous étions tendrement enlacés-emboîtés-emmêlés-empêtrés-entassés dans notre petit lit double qui ne pourrait pas être un lit queen tant la chambre est exiguë, et qui penche de mon côté parce que le plancher du chalet penche vers le nord-est. Nous, c'est l'Homme et moi. L'Homme, c'est mon homme. Un grand gaillard aux épaules larges de nageur, au sourire franc, un gars solide sur des jambes de Tarzan. Et au crâne rasé. Détail qui semble superflu, mais pas tant.

Par une belle nuit chaude d'un silence si intense qu'on aurait entendu une mouche crier, quelque chose d'imprécis m'a extirpé de mes rêves. Une sensation. Feeeeeelings, wo-o-o feelings, wo-o-o, feel you again in my arms... face?!? Mon sixième sens était en alerte. Mes yeux grand ouverts scrutaient l'obscurité. On niaise pas, au chalet. Quand on dit obscurité, on dit NOIR! Un noir épais, si dense qu'il en est presque visqueux, comme si j'avais plusieurs couches de paupières à ouvrir pour espérer voir clair. Évidemment, j'aurais beau écarquiller les yeux tant que je le peux, je ne verrais même pas la face de l'Homme à deux pouces de la mienne! Faque pour ce qui est de tenter de savoir d'où provenait ce léger froissement de l'air (et non, il ne s'agissait pas de la respiration de l'Homme), j'étais bien démunie.

J'ai décidé de faire l'autruche, et de faire semblant de me rendormir. Avec les oreilles dressées comme des antennes et le coeur battant. Tellement battant que je n'aurais jamais pu me rendormir dans tout ce vacarme.

Et hop! Encore!

Encore!

Puis... triiing! J'entend quelque chose frapper le moustiquaire.

S'en est trop! Je me décide à murmurer à l'Homme que quelque chose est dans la chambre avec nous.

-Respiration profonde et régulière... arghh, l'insouciance du dormant!

Tentative no. 2

-Chéééri? Quelque chose vole dans la chambre et me fait du vent dans face avant d'aller cogner dans le moustiquaire!!!
-Zzzzzz...

Tentative no. 3

- HEILLE!! (brassage de Tarzan vigoureux) Y'A QUELQUE CHOSE DANS LA CHAMBRE!!! FAIT DE QUOI, HOMME!!
- Zzzz... quoi... ? (je ne suis pas dupe, je sais qu'il fait semblant de ne rien entendre... ) Ben non... dort...
- NON, encore!! Ça saute dans le moutiquaire!! Hiiiiiiiiiiiiii!!!!!
- Tsss...Fatiguante!

Et l'Homme d'allumer la lumière (car la chaînette pour allumer l'ampoule nue pend de son côté du lit), de trouver ses lunettes (car il est myope) et de se mettre sa paire de bobette sur la tête le temps de se rendre au garde-robe pour mettre son imperméable jaune et de bien tirer les cordons du capuchon afin que ce dernier soit bien fermé tout le tour de son visage endormi. Tout ce temps là, une chauve-souris complètement affolée ne sait plus où se garocher.

-Wouah!!! Pourquoi tu te mets un capuchon?!? HA,HA,HA!!!
-Ben parce que!! Il paraît que ça s'agrippe aux cheveux!
-Euh... ben... c'est parce que...t'en a pas!
-J'veux pas que ça me touche la tête, bon!

Et il s'en va chercher une serviette de plage en allumant toutes les lumières du chalet. Et v'là t'y pas mon Tarzan qui fait son Zorro, son d'Artagnan, son Thierry la Fronde avec sa serviette! Il est tellement spectaculaire, que je me décide à sortir du lit. Je mets mes lunettes (car je suis encore plus myope que lui) et je me dirige vers le garde-robe pour mettre mon imperméable jaune (car moi, j'ai des cheveux!!).

Et on a l'air de deux slomos à sauter partout dans le chalet tout nus avec des imperméables jaunes au capuchons fermés ben durs, des fonds de bouteilles dans la face, et une pauvre chauve-souris peut-être plus affolée de voir deux fous que de se savoir prisonnière dans un chalet!

Mon Dieu!! Si il fallait que Lucienne se lève pour aller faire pipi! Lucienne, c'est la voisine du chalet d'en bas, dont les fenêtres donnent sur notre grande fenêtre! La honte ce serait!!

Tourque l'Homme, au smash de tennis incroyable, a finalement frappé sa cible avec sa serviette. Ploc! Encore sur l'adrénaline il attrapa le ramasse-poussière et hop, expédia l'intruse par la porte.

-Mon héros!!! Smooch!

Puis nous avons éteint les lumières, enlevé nos imperméables, nos lunettes et sommes retournés nous entortiller dans notre petit lit penché. Il faisait toujours aussi noir, mais nos fous rires emplissaient le silence.

***

Le lendemain je me suis précipitée à l'extérieur et elle était là. Morte. Au bas des marches. Je me suis sentie toute triste. Et si on avait rien fait, serait-elle sortie par où elle était entrée? Elle serait peut-être encore en vie? N'empêche, c'était la première fois que je pouvais en examiner une de près. Wow! Pas que c'est si mignon, mais c'est impressionnant. Je lui ai déplié les ailes, et il y avait comme des petites mains aux articulations. Un peu comme si nos mains étaient aux coudes. Et le corps n'est pas tellement plus gros que celui d'une souris. Velu. Une petite fourrure. J'ai été impressionnée par la beauté de la nature, de l'évolution des espèces, et... par la bêtise de la nôtre. Mais qu'est-ce que nous sommes dénaturés! Il suffit que nous soyons dans la nature pour ne plus être du monde.

vendredi 4 mars 2011

J'ai vraiment envie

...de partager cette vidéo!



Allez, bon weekend et buvez beaucoup de liquide, mais pas trop quand même!

Et merci à Linoue qui semble avoir tellement plus de temps à perdre que moi ces temps-ci. Ou qui sait mieux le perdre?