Et quand je dis les québécois, j'inclus les québécois anglophones, les italiens, les polonais, les chinois, les portugais, les américains, les irakiens, les "cousins" de France, les vietnamiens, les russes, les haïtiens, les marocains, les iraniens, les bréziliens, les japonais, les seychellois (comme notre concierge en ville), les espagnols, les cubains, et tous les autres qui forment notre "nation".
Je suis atterrée par les différends qui ont eu lieu au sujet de la teneur de nos fêtes nationales. Il n'y a pas que les chansons francophones pour fêter cette belle province. Nous ne sommes pas que des descendants de pauvres malfrats français. Il y avait déjà un peuple, sur ces terres, depuis au moins 5000 ans! Ainsi va la vie, l'histoire de cette planète est faite de mouvances de peuplades. Les uns sans les autres, il n'y aurait probablement pas de culture. Juste une suprématie.
Alors pleeease! Pouvons-nous fêter en paix la chance que nous avons tous de vivre en un endroit aussi paradisiaque?
Excluerions-nous de nos fêtes les Simple Plan, Pascale Picard, Patrick Watson et combien d'autres, parce qu'ils font carrière en anglais? Devrions-nous les obliger à chanter du Beaudommage ou du Félix Leclerc pour faire une fête réussie?
Je me le demande...
À moins que la St-Jean-Baptiste ne soit QUE la fête des Canadiens français et non des québécois? Mais là, il y a le mot "canadien" dans cette définition... ouch! Dilemne...
En tous les cas, je ne prends pas de chances... le son est pourri, mais l'âme y est!
Ben voilà. L'été est là, tout gris, tout humide. Les fenêtres et la porte-patio sont fermées, et je ne suis toujours pas au chalet. Trop moche comme temps pour faire mon entrée officielle dans la p'tite cambuse qui ne connaît ni verticalité, ni horizontalité. Tout est un peu bancal, là-dedans... et c'est ce qui fait son charme!
Depuis deux jours que je suis prête à partir et que des boîtes de bouffe, literie et matériel en tout genre jonchent le sol autour de moi. Et je ne cesse d'en rajouter, entre deux courses pour des emplettes de dernière minute. J'ai toujours eu un p'tit problème avec le fait de "voyager léger". Au retour de mes dernières vacances, je me suis fait un tour de rein en sortant ma valise de la voiture... ce qui m'a valu deux jours sur le dos. Même mon homme, qui est pourtant une montagne de muscles (mmmh, wouh!), a émit quelques plaintes en soulevant ma valise.
Donc, j'attends le rayon de soleil qui illuminera la route jusqu'à notre bicoque adorée. Et à quoi je m'occupe, à part le lancer d'une gugusse dans une boîte? Je fait la tournée des blogues et sites musicaux histoire de me tenir au courant de ce qui se passe. Et il s'en passe, je vous en passe un papier! Mais rien de bien accrocheur à mes tympans. Plus j'en écoute, plus j'ai l'impression d'entendre la même poutine. Est-ce que tout a déjà été fait?
Bon... il y a bien quelques exceptions, quand même! Dont je vous ferai part dans les jours à venir.
Pour le moment, côté jazz vocal, je vous causerai de Melody Gardot dont je me suis procuré le dernier cd "My One and Only Thrill" il y a quelques semaines (j'avais déjà son premier "Worrisome Heart" sorti l'été dernier, et que j'ai tant fait jouer, que j'ai dû le laisser de côté pour ne pas m'en lasser). Rien de révolutionnaire de ce côté, c'est du jazz très classique, mais, ce qui me plaît par dessus tout, c'est que ce sont des chansons originales composées par Melody elle-même et qui sont toutes plus charmantes les unes que les autres (c'est que je commence à en avoir marre, des reprises des même chansons depuis quelques années!). Et quelle voix! Du velours. Elle sera à Montréal dans le cadre du Festival de Jazz les 1er et 2 juillet!
Et dailleurs, hier, j'ai fredonné sa chanson "Les Étoiles" durant toute la journée. Le hic, c'est que c'était aussi joli que si j'avais chanté "La Poignée de Porte" de Normand L'Amour! Ce sur quoi je vais vous laisser, car je garde Melody juste pour moi. Et comptez-vous chanceux que je n'aie pas enregistré ma propre version des Étoiles!
Ouais, enfin presque. Dans deux jours, l'été rayonnera officiellement par la fenêtre. Ah, et puis par la porte-patio aussi, soyons pas si sélectif dans le rayon du rayonnage! Rayonnera partout, en fait. Surtout dans nos coeurs!
Ennn-fin!
Ben voyons, qu'est-ce qui me prend? Comme si j'aimais ça, suer dans un nuage de maringouins en entendant la tondeuse des voisins, les p'tits de la troisième cour d'à côté crier autour de leur piscine, pis entendre les conversations de la voisine de l'autre côté sur son téléphone sans fil! Comme si ça me faisait plaisir, de constater que mes petites jupes de l'an dernier ne ferment plus! Ça va être beau de me voir, toute boudinée sur une terrasse. Une chenille! Je suis devenue une chenille!
Ben oui, j'aime ça quand même, l'été! Pis j'aime ça, chiâler! Ça fait du bien, de chiâler. Faut pas garder le méchant en dedans, parce qu'on va faire des boutons! Bon! Pis si on a déjà des bourrelets, c'est vraiment pas nécessaire de rajouter des boutons.
Humm! Et bien... ceci étant dit, je peux maintenant passer à la programmation normale.
Donc, l'été est à notre porte, et c'est au chalet que je vais le laisser entrer. Ou plutôt, que je vais sortir à sa rencontre. Ah et puis qu'est-ce que la porte vient faire là-dedans? À force de l'ouvrir, les maringouins vont entrer!
Je disais donc, l'été approche à grand pas et c'est au chalet que je l'attendrai de pied ferme. Moi, les grands pas, ça me connaît. C'est comme les gros sabots. Quoique "l'été arrive avec ses gros sabots", ne soit pas tout à fait approprié...
Alors donc, l'été sera là en moins de deux. Ah ben non, en fait l'été sera là dans deux. Deux jours, j'ai dit plus haut.
Commence à faire suer, c't'été là!
Bref, c'est avec le plus grand des plaisir que je me pousse au chalet pour entamer cet imminent été. Au fait, j'espère que le chalet tient encore debout! C'est toujours une surprise à chaque année.
J'ai donc tout préparé pour le grand départ qui aura lieu demain. Des denrées, la literie, un cahier de kakuro(hé,hé,hé...), des petites jupes inutiles, une raquette de tennis(wouah!ha,ha,ha!! c'est beau s'en faire accroire), des livres, ma caméra, mon panier à champignons, et surtout, suuuurtout, mon ordi! Des fois qu'il me prendrait des envies de publier des billets entre un sudoku et un tour en kayak...
Mais je ne partirai pas sans vous faire subir un p'tit quelque chose! Allez zou!
Une des excellentes façons de bien perdre son temps, est sans conteste la participation à tous ces questionnaires de personnalité que l'on retrouve dans les magazines et bien sûr, pour les cyber-branchés-modernes que nous sommes, sur internet.
Et, parce que je me laisse un peu aller ces derniers temps côté farniente, j'ai pris le temps tout à l'heure de répondre à un de ces très sérieux quizz : "What's your seduction style?". Non pas que je me pose des questions du côté de mon pouvoir de séduction (voyons donc, soyons sérieux... ), depuis le temps, je me connais assez bien pour savoir qui je peux séduire en clin d'oeil. On l'a, ou on l'a pas!
Pis je l'ai pas. Mais c'est pas grave, c'est ainsi et je suis habituée. Si on peut dire. J'avais pas vraiment besoin de me le faire confirmer, mais la curiosité a été plus forte. Tout ça grâce à Wilmaryad qui l'a fait faire à Ticklebear, et à la suite de quoi Linoue l'a fait! Ne voulant pas être en reste, je l'ai fait aussi. (Décidément, on va faire le tour de la planète avec ce test)
Alors voici mon résultat:
Humm...
Je ne sais plus quoi penser...
Mystifiée je suis. Sur mon propre compte.
Non mais... quessé!?! J'ai tu l'air de sortir d'un film de Walt Dysney?!! "I DESERVE A RAINBOW AND A UNICORN!!!" Pouah!!
Pis mon "innocent optimism about everything"! J'ai tu l'air de croire au Père Noël?!! (Si vous perdiez votre temps sur ces pages en décembre, vous en savez probablement quelque chose!) Je ne crois pas en grand chose, sauf en moi (quand même!) et surtout pas en l'amour inconditionnel! Il y a peut-être juste votre chat, ou votre chien pour vous en donner! Pis encore... c'est bien parce qu'il y a de la bouffe au bout de votre bras!
Faque si vous en doutiez, je peux vous confirmer que ce genre de quizz est une vraiment bonne façon de perdre un peu de temps.
Par contre, l'illustration qui accompagne ce farfelu résultat me colle à 100%. Je suis effectivement un rat (en astrologie chinoise), et j'adoooore vivre dans ma bulle!
Allez, bande de cachottiers. Je suis certaine que vous êtes morts d'inquiétude au sujet du petit Julien. Vous devez vous demander sans cesse ce qu'il advient de lui, de sa carrière. Je vous connais trop bien, n'est-ce pas?
Alors je vais vous rassurer drette là.
Prêts?
Agrippez-vous bien après votre chaise...
Trois, deux, un... et demi...
Oh, que j'aimerais être à votre place et être sur le point d'apprendre cette merveilleuse nouvelle!
Mes chanceux, vous autres!
...un...
Attention, ça s'en vient, je suis sur le point de lâcher le morceau...
Et puis? C'est de la nouvelle, ça, hein? Je vous sens excités comme des punaises. Je sais, je vous gâte trop. Pas la peine de me remercier, c'est tout naturel de ma part de vouloir faire votre bonheur...
Et si vous êtes incrédules, voyez par vous-même ici.
Non, heureusement, il n'y a pas que les mouches noires! Fiou!
Ayant beaucoup de travail à faire dans le jardin, dans le genre désherbage, taillage de plates-bandes et arrachage de pissenlits, j'ai repris contact avec la nature du nord. Chez-nous.
Ça fait deux jours que je travaille dans la cour. J'ai même assemblé un deuxième bac à composte. C'est dire à quel point la production va bon train.
Il fait beau, ça sent bon, on est bien, mais... mais-mais-mais...
Y'a des mouches noires, maudite marde de verrat!!!
Partout où je regarde, je vois au travers un nuage de ces petites pestes. Elles sont partout, dans mon collet, devant mes yeux et dans mes oreilles! Quelqu'un me verrait de la rue, dirait : tiens, y'a une épileptique qui vit là...
Mais comme la vie est tout de même bien faite, elle compense ce léger désagrément en m'en mettant plein la vue avec des oiseaux. Un kaléïdoscope de plumage de volatiles. Des geais bleus, des chardonnerets, des roselins pourprés, des bruant à gorge blanche. Y'a même deux oiseaux-mouches qui sont venus bourdonner à proximité. Sans compter les merles et les mésanges jamais bien loin. Mais la cerise sur le sundae, c'est bien ce couple de cardinal qui vient quotidiennement profiter du patio. Je fais le saut à chaque fois. Mais quel rouge flamboyant! La femelle est plus discrète, mais tout aussi belle avec sa petite crête et son bec rouge. Ne lui manque qu'un collier de perles.
Et tout ça me fait penser à Gilbert...
Et ce qui me fait songer, après visionnement, à ce qui fait que l'on aime une telle chanson/musique ou interprète... Mais qu'est-ce qui fait que cette chanson fut un tube? Non mais... quelqu'un sortirait ça aujourd'hui et je crois que j'en rirais. Par contre, si il m'arrive de l'entendre par hasard, je vais la fredonner et ne chercherai pas à changer de poste. Probablement parce qu'elle est inscrite quelque part dans mon subconscient. Mais est-ce une raison suffisante? C'est quand même pas parce que je l'ai entendue depuis que je suis au monde que je suis obligée de l'apprécier!
Pourquoi une musique nous touche plus qu'une autre? C'est mon questionnement des derniers temps. Je visite plusieurs sites et blogues musicaux qui présentent toujours LA perle rare qui mérite le détour, et... rien. Puis paf! Je tombe sur une musique qui me remue les tripes et qui me donne envie d'acheter le cd sur le champ! Qu'est-ce qui déclenche ce déclic? Kessé? Pourquoi?
Bon... je ferais peut-être mieux de continuer à jouer dans mes plates-bandes.
Tout ça à partir des mouches noires...
Non mais bravo pour la cohérence!
Non mais... hey! C'est qui, le monsieur, à côté de la grosse face de cortisone? (celui de droite) Hein? Hein? Qui?
C'est Shaaaaawn! Shawn Phillips!
C'est ben simple, j'ai gardé la même blouse sur le dos durant trois jours! Bon ok... c'est pas parce je m'étais frottée sur Shaaaawn, mais parce que je suis le genre de visite qui ne décolle plus, et que j'étais allée chez MightyMite car le spectacle de Shaaaawn se donnait dans son patelin. Ça leur apprendra, à être recevants!
Coudonc, ça fait presque un mois que je n'ai pas déblatéré par ici... oups! Quelle négligence. Quand c'est rendu que la farniente est trop demandante, c'est pas joli! Mais je me dois de spécifier, pour ma défense, que j'ai résolu mes kakuros... et que je n'ai toujours pas mon ordi. Et que de me servir d'une grosse télé haute-définition comme écran de portable, ça te déssèche une paire de rétines dans le temps de le dire! Ajoutons à celà un mois de bambochage aux États-Unis, le printemps, et les pissenlits qui envahissent la pelouse. Bon... vous me comprenez, n'est-ce pas?
Et puis Shaaawn! Ça, pour moi, ce fut un vrai beau cadeau de la vie!
J'ai fait ma p'tite chronique de son spectacle au bar Chez Maurice sur Critikx.
Aujourd'hui, je ne vous parlerai pas de nouveauté et autres sensations de l'heure. Surtout pas de populaire. Je donnerai plutôt dans l'intemporel. Presque dans la légende. Je vous parlerai de ce qui m'a remué les tripes et les sens lorsque j'étais jeune ado. Pourquoi cette musique? Pourquoi lui? Je n'en sais rien. Je n'ai aucune bonne raison à fournir, sauf que j'ai usé mes 33 tours à force de me les jouer en boucles. Y'a de ces choses, dans la vie, qui nous accrochent et qui restent ancrées au plus profond de notre être, pour toujours. N'allez pas croire que j'ai écouté ça jusqu'à aujourd'hui, ne-non, je suis passée à autre chose, mais j'y suis revenue ce weekend avec le plus grand des plaisirs. Samedi soir dernier deux (ou trois?) décennies de ma vie se sont évanouies lorsque Shawn Phillips, mon Shawn Phillips à moi, a commencé à chanter lors d'un spectacle qu'il est venu donner au bar Chez Maurice à St-Lazare.
D'emblée, je dois avouer que j'ai hésité longuement à acheter mon billet. Non pas pour le prix, qui était soit dit en passant on ne peut plus abordable, mais plutôt parce que j'avais peur d'être déçue. Peur d'entendre mon troubadour de ma jeunesse, maintenant âgé de 66 ans, s'égosiller ou râler tant dans les notes aigues que les graves qui parsèment ses pièces. Peur de voir des mains tremblotantes gratouiller misérablement ses cordes de guitares. C'est que je l'ai vu à plusieurs reprises, ce cher, lorsque j'étais jeune pucelle! Et oui, ok, jeune dépucelée aussi... (mais en quoi cela vous regarde-t'il, voulez-vous bien me le dire?) Tourque, je n'aurais pu supporter de voir et entendre un pastiche de mon Shawn.
Pffff! Mais qu'étaient-ce que toutes ces craintes? Honte à moi d'avoir eu la confiance si chambranlante!
Il fut impeccable. J'ai retrouvé le même homme attachant, simple, sympathique et généreux que j'aimais tant entendre autrefois. Il s'est exécuté seul, comme à son habitude. Sa musique folk si personnelle et ses textes travaillés nous ont bercé l'âme toute la soirée. Sa voix est toujours aussi belle et chaude dans les notes graves, et aussi douce dans les aiguës.
Il n'y a que sur certaines pièces plus engagées, que sa voix un peu nasillarde martelant des paroles revendicatrices sur des accords plaqués avec vigueur, m'a irrité un peu. Mais hey! C'eut été la perfection, sinon. Et comme la perfection n'existe pas, disons que ce fut tout simplement sublime!!
(Et je suis trèèès impartiale, ici.)
Photos Martin Laliberté
En extrait musical, deux pièces tirées du DVD de Shawn Phillips "Living Contribution" (que j'ai acheté à l'entracte) enregistré en spectacle l'année dernière, aux États-Unis. Il y était exceptionnellement accompagné de musiciens, ce qui confère une toute autre ambiance à ses pièces. En particulier pour la très "deep" L'Ballade (did I mentioned deep?)
La demie note manquante est dûe au fait qu'il n'a pas chanté ma chanson préférée... impartiale et rancunière je suis.