Bon, bon, bon... je commence à entendre gémir tout autour de moi (oui je sais je suis seule, mais c'est pas de la schizophrénie). Même sur internet, même à la radio, même aux nouvelles, ça commence à se plaindre de tout bord tout côté. Même les plus optimistes commencent à avoir le moral miné. Même les têtes heureuses font la baboune. Même les fous des joies du plein air commencent à en arracher. Ils attendent le "chair lift" comme si ils attendaient en ligne à la caisse de l'épicerie... Ils sillonnent les pistes de ski de fond, de raquettes ou patinent juste pour passer le temps... comme des enfants gâtés déjà tannés de leurs bébelles, jouant sans s'amuser.
En fait, on aime ça chiâler. Ce sont les mêmes qui vont se plaindre de la chaleur, des mouches, du maudit gazon qui pousse, de la pluie, des corneilles, allouette!
Je me souviens avoir montré mes photos d'hiver de ruisseaux dans les bois, de falaises en glace, de sapins complètement recouverts de neige à des gens du sud du Texas, de la Louisianne ou du désert du Nouveau-Mexique. Je m'en pétais les bretelles. Et eux, ils ne pouvaient concevoir vivre dans le froid... (comme si on gelait à l'année!). Et j'essayais de leur décrire la beauté des automnes, des couleurs de la nature, toujours changeantes au gré des saisons. Et je trouvais qu'ils faisaient pitié de ne pas connaître cela. N'est-ce pas un peu comme toujours vivre la même journée? Comme dans le film Groundhog Day?
C'est vrai, tout chiâleux que nous sommes, de quoi aurions-nous l'air si toutes les journées étaient pareilles. Si le paysage était toujours le même sans variantes de couleur ou de végétation. Si la température était toujours la même. Imaginez, on trouve moyen de se plaindre en plein mois de juillet!!
Faut croire que l'on a besoin de nos changements de saisons, car on ne peut les endurer plus que quelques mois...
Et en plus, on a jamais à craindre d'un tsunami. Pis les seules saisons que nous n'avons pas, sont celles des pluies et des ouragans... pas si pire que ça, hein? Pis on a pas à passer six mois de noirceur suivi de six mois de clarté comme dans certaines régions.
Chanceux, que j'vous dis!
Bon, c'était mon pep talk de l'année.
Je m'arrête ici, car je dois aller pelleter mon host_ _ de tabarn_ _ de sacram_ _ _ _ de balcon sale pis mon ciboi_ _ _ de câlis_ _ de trottoir de vingt pieds de long pis essayer de me débarasser de la maudite patinoire lisse en pente de 35 degrés qui me sert de driveway!! Même la patinoire municipale, n'est jamais en si bonne condition...
Mais il est vrai que l'adage qui dit "Trop, c'est comme pas assez", s'applique très bien dans certains cas extrêmes...