D'emblée, je me dois d'avouer que La Bloggia n'est pas une habituée des prestations de danse contemporaine. Ni classique. Ni folklorique. Disons-le franchement, je n'y connais que dalle! Tout ce que j'ai vu c'est le ballet Gisèle, et ce n'était même pas pour le ballet que j'avais acheté mon billet, mais parce que j'étais à Paris et que je voulais absolument voir l'intérieur de l'Opéra de Paris! Et quel moment magique, d'ailleurs... ne me demandez pas de critiquer ce ballet, mais je peux, par contre, vous détailler l'intérieur de cette salle sans problême! Mais là n'est pas le but de ce billet.
Donc, en toute franchise, ce n'est pas mon amour pour la danse qui m'a motivé à acheter un billet pour le nouveau spectacle "in" à Montréal, mais bien mon adoration pour Juliette Binoche. Actrice merveilleuse. Et personnalité rayonnante et attachante. Toutes les entrevues que j'ai vu d'elle, m'ont laissées une impression de légèreté, de spontanéité et de total investissement. Une grande. Une pro.
Et le spectacle? Me direz-vous...
Voilà, voilà, j'y viens! On se calme!
C'est donc, pour LA voir que j'étais assise dans la salle, en attente du début de cette prestation à la salle Pierre-Mercue du Centre Pierre-Péladeau. Et hop, changement d'éclairage, voix narrative pré-enregistrée de Juliette, et nous sommes tout de suite mis en contexte. Ce sera une histoire d'amour narrée, actée et dansée à laquelle nous allons assister. Pour tout décor un gigantesque panneau au centre de la scène sur lequel un judicieux jeu d'éclairages suggérera une ambiance pour chaque scène de cette histoire. Il y a aussi toute une trame musicale, sublime, qui vient soutenir le tout. Et, bien sûr, nos deux protagonistes, le chorégraphe Akram Khan lui-même, et ma Juliette.
Je ne vous critiquerai pas la technique artistique de ces deux danseurs, surtout après vous avoir exposé toute mon expertise en la matière au début de ce billet, mais plutôt mon sentiment de néophyte. C'est que j'y ai cru, à cette histoire d'amour. Une histoire somme toute assez banale, mais pas banalement rendue, partant du coup de foudre, de la fougue des premiers émois, de la banalité du quotidien, du désenchantement et des chicanes parfois brutales, puis de la connaissance de l'autre. Apprendre à connaître son partenaire, et l'accepter pour ce qu'il est. Voilà ce que je retiens de ce spectacle. L'amour n'est pas magie, mais travail. Un effort de volonté pour aller vers l'autre. Acceptation puis accord.
Hein? Si je m'attendais à ça, moi! Philosopher sur l'amour suite à un spectacle de danse!
Je n'ai pas vu passer le temps. Il faut dire que le spectacle est tout de même assez bref. Mais tout y était. Tout était dit, et tenter d'en rajouter aurait résulter en longueur.
Je me suis laissée allée à cette histoire, au point d'en oublier ma Juliette! C'est dire à quel point ils étaient convaincants, et à quel point la mise en scène pourtant épurée et la musique somptueuse mais jamais envahissante contribuaient à créer ce moment de délice.
Est-ce que Binoche est une danseuse? Je ne sais pas, mais elle est certe extraordinaire!
Akram Khan que je ne connaissais absolument pas, m'a littéralement impressionnée. Ouf!
La mise en scène et la musique, étaient tout simplement géniales.
Donc, parce que ce spectacle m'a transporté et m'a offert un excellent divertissement et en plus, m'a fait mijoter sur l'amour, voici ma note tout-à-fait non-objective :
Aucun commentaire:
Publier un commentaire