jeudi 27 septembre 2007
Il suffirait de presque rien...
J'ai un plaisir coupable à avouer. Comme dans l'émission de radio à Monique Giroux, Fréquence libre, où un invité par semaine doit avouer son plaisir coupable, c'est-à-dire dévoiler la toune qu'il a honte d'écouter mais dont il ne peut se lasser.
En ce qui me concerne ce n'est pas une toune, mais un chanteur. Je me tappe ses vidéos en boucle cachée derrière les rideaux tirés de la maison. Depuis des mois je trippe sur ce jeune fauve, cette bête de se.., de scène, oui bien sûr de scène, donc, et faut dire que matante est dans tous ses états à chaque scéance d'écoute. Il l'a l'affaire!
Bien sûr il est tout jeune, mais il possède déjà un style bien personnel. Une façon de rendre des chansons connues pour nous les faire redécouvrir. Dans certains cas, pour nous les faire découvrir tout court, tellement les versions originales me semblaient insipides. Il s'approprie les textes, il s'en imbibe pour mieux nous les recracher avec toute l'émotion dont il peut faire preuve. Il les vit, et nous les ressentons.
Je le considère comme un beau phénomène.
Je dois aussi avouer qu'il est français... et blond. Mais il est tout pardonné, tout excusé, tellement il déborde de talent.
Vous allez dire que je ne suis pas très objective, mais j'ai envie de vous laisser juger par vous-même.
Ah oui, il est un produit de Nouvelle Star, un genre de Star Académie dont il est le lauréat 2007.
Alors voici donc, dans une même vidéo, trois performances de ce jeune loup, ce troubadour électrisant, et j'ai nommé : Julien Doré (pour ça aussi, je l'excuse)
Vous allez entendre : Moi... Lolita (Alizée), Le coup de soleil (Richard Cocciante) et You really got me (The Kinks)
Pis? V'nez pas me dire que c'est pas bon, je ne le supporterais pas!
Mais juste par curiosité, faudrait aller entendre les versions originales :
Moi... Lolita (très Mylène)
Le coup de soleil (très rock matante)
You really got me (très... drôle)
Et vous? Quels sont vos plaisirs coupables? Allez, dites moi tout. Je ne rirai pas, promis!
mercredi 26 septembre 2007
À tire-d'aile
Le temps inexplicablement doux permet de laisser les fenêtres ouvertes, ouvertes sur les sons, les cieux et la nuit...
Leurs cris sporadiques ponctuent mes activités, s'immiscent dans mes insomnies, me rappèlent que la nature est plus forte que tout, qu'une force semble régner au dessus de toute volonté.
Elles quittent à la vitesse grand V qu'elles semblent vouloir inscrire dans le ciel. Un beau grand V comme : Voyage. Vélocité. Vie.
Elles ne sont pas encore toutes parties, que j'ai déjà hâte de les entendre revenir au printemps prochain.
Bon hiver les bernaches!
samedi 22 septembre 2007
À la Di Bruno
Celle-ci me rappelle une certaine soirée cette semaine, où Chef Bruno a sauvé ma sauce d'un funeste destin au fond de la poubelle, grâce à un peu de vin et quelques condiments bien choisis parmi les deux seules possibilités au fond de l'armoire.
Ici, ma foi, c'est un clone français du Chef Groleau qui prépare ses Vomiettes de veau à la Sierra.
Et finalement, le seul et unique Chef Groleau qui prépare une collation d'après-midi...
Bon appétit!!
vendredi 21 septembre 2007
En vert et contre tout
À votre droite, pesant une couple de tonnes, le Complexe Desjardins! Et à votre gauche, le bout du nez de la Place des Arts. Et au centre, oh merveille, du beau gazon bien vert et frais sous les pieds.
Exposition de verdures et globe terrestre à signer. Je n'ai pas apposé ma signature sur cette sphère ne sachant trop à quoi cela m'engagerait...
Je ne sais toujours pas à quoi tout ça a pu servir, mais ces quidams (dont nous faisions partie) ont pu apprécier l'incongruité du moment. Et puis ça fait des plus belles photos que le macadam.
jeudi 20 septembre 2007
Éco-logique?
Un beau gros pont plus large, de huit à dix voies de circulation, pour permettre à encore plus de banlieusards d'envahir les rues déjà engorgées au max. Ah, mais avec deux voies pour le transport en commun... pour la petite poignée d'écolos ou de pauvres qui travaillent en ville. Ouais, un beau gros pont estimé à un milliard de beaux dollars.
Alors qu'hier, en marchant sur la rue Ste-Catherine, on distribuait fièrement à tous les passants, des tracks annonçant le programme de la journée "En ville, sans ma voiture". Tracks que j'ai pu revoir un peu partout, ici et là, sur les trottoirs parmi les autres détritus... Tout ça au nom de l'environnement.
Bel effort gang, mais il y a tout de même des points qui restent nébuleux dans mon esprit. Je dois être ben étroite d'esprit...
mardi 18 septembre 2007
Tikidou!!
Même vos enzymes gastriques simulent la mort à l'approche du buffet.
Mais nous avons vécu l'expérience jusqu'au bout en y allant à fond la caisse dans les mets. En commençant, bien sûr, par un de ces coktails abracadabrants à base de rhum.
Oui, j'en garderai un souvenir imprégné de gras et de musique exotico-anesthésiante, sans parler de ce décor pour pseudo Indiana Jones dans l'âme!
Mais le plus important était de pouvoir partager ces moments gastronomiques en compagnie de comparses aussi aventureux qu'agréables.
C'est peut-être les pillules, mais...
Et j'irais même jusqu'à dire qu'Yvon Deschamps ne se ressemble même plus. Imaginons-le avec un bandana sur le crâne et on croirait presque voir Patrick Normand...
Bon... wouh! Où sont mes pillules donc...
Une journée en ville
Un ami en désarroi c'est intolérable... j'aurais traversé les océans pour le réconforter. Pour l'écouter. Pour qu'il sache qu'il n'est pas seul.
Le pire est passé, je crois. Ne reste qu'au temps à faire son travail. Son travail de ponçage. Jusqu'à ce que ces émotions un jour si poignantes, ne deviennent que souvenirs atténués.
Et, et, et,... quoi de mieux qu'une magnifique journée ensoleillée et le plaisir de se retrouver dans cette ville moche et belle à la fois, d'en sillonner les rues au gré de notre curiosité, la caméra à la main, comme des touristes de passage. D'ailleurs, ne traversons-nous pas cette vie en touriste?
Ouais, ce fut une très belle journée... et c'est pas une sauce à spaghetti brûlée au fond d'un chaudron, un fromage pas mangeable, des pushers et des junkies qui pissent dans la ruelle, le fait d'avoir dû appeler la police car un voyou qui voulait défoncer une porte de hangar s'en est prit à nos fenêtres après que nous lui ayons dit que c'était pas gentil ce qu'il faisait, le système d'alarme du bloc appartement qui a fait entendre son son strident pendant au moins 20 minutes et la présence des pompiers dans le bloc qui sont venus à bout de notre bonheur d'être ensemble!
Non, y'a rien comme une belle amitié et du bon vin! À part peut-être une belle amitié, du bon vin et de l'Amarula...
Mais pour mieux apprécier ces moments volés au temps, les vidéos de Ticklebear sont beaucoup plus intéressantes...
jeudi 13 septembre 2007
Dysfonctionnel, vous dîtes?
Une poétesse névrosée, convaincue d'être l'artiste adulée qu'elle se croit, accuse son mari de l'étouffer dans son art et le rend responsable de son incapacité à être publiée. Elle entreprend une thérapie avec un psy aux techniques pour le moins douteuses qui la gave de pillules et qui finit par adopter son fils de 12 ans, car son mari les a quitté. Et c'est l'histoire de ce garçon dans la famille de fous qu'est celle du psy, qui nous est racontée. Tout un environnement dysfonctionnel sans vrais repères.
C'est weird! Étrange... d'autant plus quand on sait qu'il s'agit d'une histoire vraie!
Mais cela nous est présenté de façon tellement légère, loufoque, avec des images très belles dans des teintes de rouge brique, bourgogne, teal blue et vert, une trame sonore des années '70, et tout le talent des interprètes dont Annette Bening qui m'impressionne encore une fois. C'est un film de deux heures dont la première partie passe comme une flèche mais que j'ai trouvé inégal en deuxième partie. Je suis certaine que le livre m'aurait plu davantage. Reste que ce film fut un excellent divertissement, et qu'il est surprenant.
Voici la bande annonce
mercredi 12 septembre 2007
Quelqu'un connaissait Chantal Chamandy?
Il s'agit d'une jeune artiste québécoise d'origine égyptienne qui vient de s'offrir tout un spectacle avec l'orchestre du Caire au pied des pyramides. Rien de moins. Comme ça, sous le nez du sphynx (euh... sous le menton du sphynx).
Donc, cette jeune beauté polyglotte (elle parle cinq langues) compose ses chansons, paroles et musique, et semble connaître un certain succès. C'est un genre de mélange entre le romantisme fleur bleue de Lara Fabian ou Natasha St-Pierre, l'exotisme oriental de Linda Thalie avec un petit quelquechose de Madonna dans la voix sur certaines pièces. Un univers un peu trop pop-quétaine à mon goût, mais je dois avouer que c'est fait avec conviction et moyens.
Vous voulez voir la bête?
Bref, elle est talentueuse, voluptueuse et semble heureuse... elle fait chier, quoi!
Mais non, je n'ai ab-so-lu-ment rien à lui envier.
Pis j'haïrais ça m'appeler Chantal!
DREAMGIRLS
mardi 11 septembre 2007
"Une comédie romantique efficace"
Efficace pour :
- Avoir envie de laver ses planchers au lieu de terminer le film tranquille?
- Préférer tricoter en écoutant distraitement?
- Se décider à trier ces centaines de photos prises depuis des mois et des mois?
- Penser à faire son testament?
- Trier mes bas par groupes de couleur?
Je viens de me taper Toi et Moi, La vie est un roman-photo mettant en vedette Marion Cotillard qui m'avait littéralement jeté par terre dans La Môme et Julie Depardieu que j'aime bien en général.
Si je prends la peine d'en parler c'est uniquement pour rendre service au reste de l'humanité. Du moins au deux ou trois quidams qui s'attardent sur ce blogue. Ne louez pas ce film. Évitez ce navet. Il n'y a rien, même pas un petit deux secondes d'intéressant. Ni au niveau de l'histoire qui est n'importe quoi, une partie comédie nounoune et l'autre dramatique que l'on a tenté d'amalgamer en un tout boiteux, ni au niveau de la trame sonore, ni au niveau des dialogues. Rien, rien, rien qui vaille la peine. Nul. Au bout de dix minutes je me cherchais quelquechose d'autre à faire. Mais consciencieuse comme je le suis j'ai enduré jusqu'au bout, juste pour voir ces deux actrices que j'aime, et jusqu'au bout je me suis ennuyée. Voilà. Si après ça vous allez louer ce bide, vous aurez vraiment mérité votre belle soirée plate!
Qui l'eût cru
Ce weekend j'ai syntonisé le canal disse. TVA. Et me suis tapée le spectacle de Lise Dion en deux soirs. Ben à ma grande surprise, j'ai ri. J'ai même trouvé ça drôle. Ouais, des sons exprimant la joie sont sortis de ma cage thoracique. Jusqu'à des larmes de rigolade qui ont coulé sur mes joues. Me semble même m'être tapée la cuisse à une ou deux reprises.
De quessé? J'ai trouvé un humoriste drôle? Moi qui les exècre tous autant qu'ils sont. Je les ai toujours trouvé épais comme c'est pas possible. Il y a juste Daniel Lemire et Yvon Deschamps qui me font rire intelligemment. Ben oui... j'aime rire mais pas pour rien. Mais la Dion, là, elle m'a eue. Moi qui la soupçonnais de vulgarité. Bien sûr, son humour s'adresse à la masse, aux clients de Club Price et aux gens ordinaires mal assortis. Y'a pas d'effort intellectuel à faire pour apprécier les subtilités de son discours, mais elle met le doigt sur tout ce qui compose les aléas de la vie tout en exagérant le ridicule de chaque situation. Elle m'a surprise.
Ouais, vraiment, qui l'eût cru...
Voici deux extraits où elle se laisse aller à la chanson :
D'la frange (Éric Lapointe)
Le sucre à la crème (Céline Dion)
lundi 10 septembre 2007
Un cordon s'est rompu
Puis soudain, un beau jour, la vie nous place face à l'inéluctable.
Ne reste que les souvenirs de cette relation qui tapissent les murs de notre subconscient et éveillent une foule de sentiments des plus divers ou, selon notre capacité de refoulement, une apparente absence d'émotion... mais de l'indifférence, sûrement pas.
Cher Bruno, puisses-tu passer ces moments difficiles dans la plus grande sérénité. Mes pensées t'accompagnent comme des petits esprits bienveillants et je suis de tout coeur avec toi.
samedi 8 septembre 2007
Ben oui, j'ai le pied un peu long...
Une image, ça se travaille. Un style, ça se développe. Il y a tout un code vestimentaire à établir afin d'espérer être perçu tel que nous croyons être. Mais parfois notre propre corps refuse de se plier à ces facéties superficielles pour en jeter plein la vue.
Exemples :
- Comment avoir la chevelure d'une lionne langoureuse quand on a que des p'tits poils fins et lisse sur le crâne? On porte des perruques? Pouah! Adieu look fauve aguichante
- Comment espérer avoir la grâce ingénue d'une Audrey Hepburn quand on mesure 5'11" et pèse 300 lb? Adieu look de biche gracieuse
- Comment avoir le look bcbg d'une Carole Bouquet quand on a le visage rond comme une lune, des cheveux de lionne et que l'on mesure 4'11"?
En ce qui me concerne, j'ai fait le deuil d'une foule d'éléments empêcheurs de tourner en rond au niveau de l'image que j'aurais aimé avoir. Mais il y a un point que je ne digère pas encore après toutes ces années d'existence.
Mes pieds.
Peu importe le look que j'aimerais, ces pieds qui sont miens ne me permettent pas la chaussure qui dévoilerait le fin fond de ma personnalité. Je n'ai jamais pu porter de talons haut, de sandales sexy, de bottes de cowboy, de jolies petites ballerines d'ingénues. Non, rien de tout cela. J'aurai traversé cette vie chaussée de vulgaires galoches informes achetées juste pour le fait qu'elles ne me sortaient pas des pieds au premier pas. J'aurai foulé le sol de cette planète en godasses sans style parce que la majorité des gens ont le pied large et que mon pied fin et délicat n'a jamais trouvé sa chaussure. Je suis la Cendrillon de cette planète.
Alors à quoi bon acheter jolies petites robes, pantalons yéyé ou jupes longues quand une vulgaire paire de savates en sera le complément? Adieu look étudié.
Ce qui m'amène à placer cette vidéo avec Marc Labrèche qui m'a interpellée au moment de sa diffusion l'année dernière à la cérémonie des Jutra.
jeudi 6 septembre 2007
Incartade citadine part III
Non, je ne me suis pas tapée quatre spectacles en 48 heures, mais bien quatre CD. Vivons selon nos moyens!
A Fine Frenzy
Déjà mentionné il y a quelques billets de celà, j'ai pu mettre la main sur leur CD et j'en suis ravie. Un beau produit homogène, un univers qui me plaît. Rien qui brasse la cage, mais plutôt un univers enveloppant et intimiste, une voix qui me parle...
Amy Winehouse
Belle découverte. Quelquechose qui rappèle les débuts de Tina Turner ou Cher. Du pop-yéyé-rythm & blues d'écorchée vive. J'adore.
Abbey Lincoln
Une autre découverte. Du blues-jazz à la Ella Fitzgerald. Sympathique et agréable. J'ai hâte de l'écouter plus attentivement.
Intakto
Ben alors là, je me suis laissée aller. Un genre hybride entre le tango et le tchikapou teinté de couleurs tziganes avec un petit son de violon qui plane sur pratiquement chaque pièce. Dépaysant pour des québécois!
Incartade citadine part II
Incartade citadine
lundi 3 septembre 2007
Coup de coeur musical
Trio californien qui a charmé le public de Rufus Wainwright ce weekend en entamant la première partie du spectacle de celui-ci. J'avoue que je ne me serais probablement pas déplacée pour Rufus, mais si A Fine Frenzy vient donner un spectacle dans le futur, il y a de fortes chances que je me retrouve dans la salle.
Depuis ce weekend, j'écoute quelques uns de leurs titres sur myspace.com et j'adore cet univers de douceur et d'intensité.
Et qui dit que la tristesse est déprimante?
C'était pas beau, ça? Quelle grâce, quel talent... c'était Almost Lover de leur cd One Cell in the Sea.
dimanche 2 septembre 2007
Moment de bonheur
Un de ces moments dont je voudrais me rappeler dans tous ses détails, c'est bien cette belle promenade de cet après-midi dans la forêt. D'ailleurs, probablement que cet ultime diaporama sera constitué en grande partie de ces promenades, panier à champignons à la main, l'odeur de la terre et de la mousse humide dans les narines, les yeux éblouis par les reflets du soleil dans le feuillage de tous ces géants bienveillants, ces gardiens de la vie sauvage, des gros mammifères au plus petit être rampant sur son sol.
Ce sont des instants de communion avec l'essence de la vie, de paix intérieure incroyable. Comme une grosse vague d'amour qui submerge le coeur. Ça frise l'expérience mystique. M'enfin... quand bien même essaierai-je décrire cela, c'est peine perdue. Il faut vivre ces moments pour en comprendre leur intensité.
Donc, ce moment de félicité fut rendu possible par mon corps qui acceptait, sans rouspéter, de me mener où bon je voulais, mes poumons qui permettaient de laisser passer cet air vivifiant sans broncher et aucune douleur où que ce soit. Ce qui m'aurait semblé impossible il y a seulement une semaine.
Comme un gros cadeau.
Et qui c'est qu'c'est qui a mangé une grosse poêlée de chanterelles communes, de vesses de loup, de bolets et lactaires délicieux?
Hein?
C'est Road Runner transfiguré!
Une autre réalisation Ticklebear Studio!