Y'a rien de pire que l'angoisse. Le genre d'angoisse durant laquelle la machine à scénario projecte toutes sortes d'horreurs sur notre écran mental.
Il y a un peu plus d'un mois, après des semaines de toussage intensif et de crachage discret, je me suis décidée à aller consulter mon médecin.
- Bonjour doc, j'ai une sinusite.
(Oscultation, les oreilles, la pression et écoute de respiration)
- Vous avez une sinusite (la preuve que j'ai toujours raison). Ça peut partir comme c'est venu... mais c'est sur que si vous allez passer une ou deux semaines au Mexique, ça partirais.
- Écrivez-moi ça sur papier, et je vais montrer ça avec plaisir à mon employeur!
Et hop, il gribouille sur son pad à prescription.
- Je vous prescris un antibiotique et revenez me voir si ça persiste (Shit! Eh, qu'y é pas cool)
Trois semaines plus tard... (après le visionnement d'un petit reportage à Découverte)
- Bonjour doc, ma sinusite est partie mais je tousse toujours à fond la caisse (sans parler des sécrétions...)
(Oscultation, les oreilles, la pression et écoute de respiration)
- Il n'y a plus de sinusite (j'aurais peut-être dû étudier en médecine, finalement... ). Mais c'est une bronchite. Je veux que vous passiez des radiographies des poumons et des sinus.
Je me suis donc précipitée à la clinique de radiologie la plus près.
Cet après-midi... sur mon répondeur.
- Bonjour, ici la clinique machin. Suite à vos résultats de radiographies, docteur Bidule aimerait vous revoir. S.-v.-p. nous rappeler pour prendre rendez-vous le plus tôt possible.
Cinq minutes plus tard à la clinique.
- Comment ça, me revoir... radiographies... j'aime pas ça... pas patiente, moi...
- Je vous place un rendez-vous demain.
Et voilà, je souffre maintenant d'angoisse. Je viens de me retaper le docu de Découvertes. Non... ça peut pas être ça. À moins que ce ne soit... oh non, je n'ose nommer ce que je pense. Encore si jeune (tout est relatif)... Il y a encore plein de choses que j'aimerais faire dans la vie.
Si au moins j'avais pu mettre la main sur le premier épisode de la deuxième saison ; j'aurais eu de quoi m'occuper l'esprit jusqu'à demain!
Je vais m'ouvrir (non, non, pas les veines) une bouteille de vin pour accompagner l'angoisse et tenter d'anesthésier le cinéaste fou que j'ai dans la tête.
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