
Le rameur est empli d'une joie pastorale. Il est envahi par un sentiment d'osmose avec le cosmos. La certitude d'être exactement au bon endroit au bon moment. Comme si les dieux lui permettaient d'assister à la genèse de la vie. Il se sent privilégié et heureux.
Ainsi passèrent les heures, seul avec l'infini, à méditer tout en lançant sa ligne au travers ce miroir où seul le ciel se mire.
Une fois le moment magique passé, quand les elfes et les fées disparaissent à la lumière crue du jour, le pêcheur sort de sa méditation et revient vers la rive. Il range ses appâts, vide son embarcation et remonte d'un pas lent vers son établi, la tête encore engourdie de félicité. Il dépose ses prises sur le bois usé et d'une lame bien affûtée s'apprête à les préparer. Et c'est là que toute la patience du pêcheur et l'amour du travail fait selon des rites précis sont mis à contribution... car il a beau être zen, mais là... vider des mouches et les tailler en beaux filets, faut le faire!
illustration : La famille de huarts (huile sur toile) Gisèle Benoît
D'une poésie à faire pleurer...MAIS... la fin me laisse, pour le moins, pantois.
RépondreEffacerDes filets de mouches ???
Je ne sais pas de quoi est constituée ta ration quotidienne de médicaments mais bon sang, de grâce, revise ta posologie.
Ben quoi... j'avoue y connaître que dalle en matière de pêche, mais si il avait décidé d'aller pêcher autre chose, aussi...
RépondreEffacerBon... humm... s'cusez... une fille s'essaye